LE MASSACRE SE POURSUIT DANS LE PAYS DOGON : 10 PERSONNES TUÉES DANS UNE ATTAQUE TERRORISTE À PANSADOUGOU, COMMUNE DE DIALASSAGOU

 LE MASSACRE SE POURSUIT DANS LE PAYS DOGON : 10 PERSONNES TUÉES DANS UNE ATTAQUE TERRORISTE À PANSADOUGOU, COMMUNE DE DIALASSAGOU

Le cercle de Bankass, comme d’autres parties de la région de Bandiagara, est pris en étau par les groupes armés terroristes. Les populations civiles sont massacrées et des villages entiers incendiés, poussant les habitants à abandonner leurs terres pour se réfugier dans les grandes villes.

Le lundi 11 novembre 2024, le village de Pansadougou, dans la commune de Diallassagou, a été la cible d’une attaque terroriste. Le village a été pillé et incendié, et plusieurs habitants ont été massacrés. Le bilan provisoire fait état de dix personnes tuées, dont une femme et ses huit enfants, brûlés vifs dans leur maison. Cette énième attaque illustre l’aggravation de la situation sécuritaire au pays Dogon. Dans cette région du Mali, les attaques terroristes et les enlèvements se sont intensifiés ces derniers jours. Les groupes armés terroristes sèment la terreur parmi les populations paisibles et sans défense. Désormais, au pays Dogon, chaque jour voit un village attaqué. Les terroristes agissent sans crainte, car ils se sentent impunis.

Il y a quelques jours, les villages d’Alaye Kokoro, Wourobodiè et Dohè ont également été ciblés par les terroristes. Il est à noter que la semaine dernière, des centaines de personnes ont fui pour échapper aux violences de ces hommes sans foi ni loi.

Les attaques ont visé les villages de Dourou et Korou, dans la région de Bandiagara, ainsi que Dinyi Yolo, dans le cercle de Bankass. En une semaine, près de vingt membres de Dana-Amasagou et dix civils ont perdu la vie. Des villages ont été incendiés et pillés, et du bétail a été volé par les hommes armés. En septembre dernier, les groupes terroristes ont pris en otage trois cars de transport et leurs passagers sur l’axe Bankass-Bandiagara, particulièrement entre Songobia et Parou, au niveau du Pont de Parou. Bien que les forces armées maliennes répondent parfois par des frappes aériennes dans la région, ces opérations sont jugées lentes par les populations meurtries.

Par ailleurs, l’état-major du mouvement d’auto-défense de Dan Na Ambassagou a dénoncé l’inaction ou la réaction tardive des autorités face aux multiples attaques terroristes dans le pays Dogon.■

YOUSSOUF KONATE

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