CHÉRIF OUSMANE MADANI HAÏDARA EN GRANDE DIFFICULTÉ À 72 HEURES DU 4È CONGRÈS DU HCIM : QUAND LE CONSENSUS TANT PRÔNÉ PAR LUI VOLE EN ÉCLATS !

 CHÉRIF OUSMANE MADANI HAÏDARA EN GRANDE DIFFICULTÉ À 72 HEURES DU 4È CONGRÈS DU HCIM : QUAND LE CONSENSUS TANT PRÔNÉ PAR LUI VOLE EN ÉCLATS !

Que va nous révéler le 4è Congrès ordinaire du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), dont les travaux s’ouvrent ce samedi ? La question se pose, car jamais la tenue d’un congrès du HCIM n’a autant divisé les musulmans du Mali.

Déjà, 5 candidats, dont le plus menaçant est Cheick Soufi Bilal Diallo pour avoir été challenger de l’actuel Président lors du 3è congrès, sont enregistrés. Un fait inédit qui contrecarre le plan de Chérif Ousmane Madani Haidara, actuel Président et candidat à sa propre succession, qui voudrait s’assurer un deuxième sur la base du consensus ! En plus de l’absence de consensus voulu par Haidara, celui-ci se trouve en grande difficulté aujourd’hui, l’unanimité étant quasiment faite que la structure faîtière des musulmans du Mali n’a jamais été aussi déchirée et en collision avec la sphère étatique que sous sa présidence. Sans compter de nombreux griefs en rapport avec la violation des textes et l’opacité autour de la gestion des ressources financières de l’organisation ! Lors d’une réunion extraordinaire du Bureau Exécutif, tenue le 02 novembre dernier autour du déroulement du 4è congrès, le candidat Cheick Soufi Bilal Diallo, qui en outre Président de la Commission de Nationale de Contrôle du bureau, dit avoir exprimé ouvertement ses inquiétudes quant à la conduite des préparatifs dudit congrès, dénonçant au passage la démarche du bureau sortant qui viole de manière flagrante les textes régissant l’organisation.

Il exige d’abord que la lumière soit faite sur la gestion financière et matérielle du HCIM, évoquant des correspondances adressées au Président sortant dans ce sens, mais restées sans suite.

En 2019 déjà, pour assurer la transparence de ses actions, la Commission Nationale de Contrôle avait demandé au Président du HCIM la restitution de tous les procès-verbaux des différentes réunions et rencontres, y compris ceux des différentes commissions. En juin 2021, elle l’avait également interpellé sur certaines violations des textes, notamment le refus de collaboration avec la Commission Nationale de Contrôle qui constitue, aux yeux de Cheick Soufi Bilal Diallo, une entorse aux statuts et règlement intérieur ainsi qu’à l’engagement pris envers le peuple malien et la communauté musulmane du Mali. Il dit aussi avoir rappelé, dans un autre courrier adressé au Président du HCIM, la nécessité de clarifier l’état financier et matériel de l’organisation. Il y cite notamment la lettre du 14 octobre 2019, relative à la demande d’état financier et matériel, le courrier du 18 octobre 2019, concernant la demande des factures en possession du HCIM, et un courrier daté du 28 octobre 2019, sollicitant les procès-verbaux des différentes réunions. Il a aussi fait cas de multiples demandes d’audience et de transmission de documents, des requêtes qui sont restées sans suite, quand-bien même les textes du HCIM lui donnent ce droit de regard.

Cheick Soufi Bilal Diallo souligne en effet qu’il agit en vertu de l’article 28 des statuts et du règlement intérieur, notamment les alinéas 1 à 7, qui confèrent à la Commission Nationale de Contrôle le droit et la responsabilité de mener des contrôles indépendants sur les ressources financières et matérielles, ainsi que sur le fonctionnement des structures.

L’alinéa 1 stipule que la Commission de Contrôle peut faire appel à toute personne morale ou physique compétente pour l’assister dans sa mission, qu’elle doit assumer en toute indépendance et objectivité. L’alinéa 2 précise qu’elle effectue des contrôles inopinés et systématiques sur les ressources financières, les biens, la comptabilité, ainsi que des enquêtes sur l’organisation et l’exécution des tâches fixées par les instances décisionnelles. L’alinéa 4 attribue à la Commission la pleine initiative de ses activités, inspections et enquêtes. Selon l’alinéa 5, la Commission doit rendre compte de ses activités par écrit au Bureau Exécutif National, au Congrès, et, le cas échéant, au Conseil National. L’alinéa 6 stipule que le Bureau exécutif national doit fournir à la Commission les moyens nécessaires pour accomplir sa mission, tandis que l’alinéa 7 oblige tous les organes nationaux du HCIM à remettre à la Commission de Contrôle les documents administratifs, y compris les procès-verbaux, états financiers, programmes et rapports d’activités. Le Président de la Commission, Cheick Soufi Bilal Diallo, insiste sur la nécessité pour le Président du HCIM de corriger ces violations flagrantes des droits et des organes de l’institution, et ce avant le congrès, non pas sans rappeler que le «HCIM est un patrimoine commun et public»! ■

MAIMOUNA DOUMBIA

Related post

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!