DISPOSÉS ET ENGAGÉS À METTRE FIN AU BANDITISME FONCIER DE LA FAMILLE D’UN CERTAIN MOUSSA GUINDO : LE COLLECTIF DES HABITANTS DE YIRIMADJO COLLINE SUR PIED DE GUERRE !
Au centre de la discorde entre les deux parties, un banditisme foncier digne des films hollywoodiens. Propriétaire terrien, le vieux Moussa Guindo, après avoir vendu toutes les parcelles de son titre foncier datant de 1985, décide de morceler des terres environnantes, mais cette fois-ci avec les services techniques de Koulikoro.
Des lopins de terre qui sont vendus à ceux qu’on appelle aujourd’hui «habitant de Yirimadjo Colline». Mais voilà qu’en 2018, la famille Guindo s’autorise de faire d’autres titres fonciers individuels empiétant des lots et des voies d’accès sur cette zone déjà morcelée et vendue par ses soins ! Les faits, selon le porte-parole du Collectif «Nous avons acquis nos terres avec la famille Guindo depuis 2007, mais des terres qui sont du ressort de Koulikoro. Pour comprendre cette nuance, il faut dire qu’il n’y a dans cette zone que 15 mètres qui séparent Bamako (Commune VI) de Koulikoro. Donc voyant qu’il ne pouvait pas aller au-delà de son titre foncier acquis en 1985, le vieux Guindo, qui a décidé de mettre son dévolu sur les terres qui nous concernent, va donc entamer des démarches de morcellement auprès des autorités de Koulikoro qui vont donner leur quitus.
C’est pour vous dire que nos parcelles ne sont pas tombées du néant, nous avons tous ici des documents officiels et légaux des autorités de Koulikoro, notamment du Gouverneur de l’époque Tessougué et des autorités du cercles de Kati.
Comme vous avez pu le constater, nous sommes sur une colline, donc une zone accidentée et difficile d’accès. Pendant que nous étions dans les démarches pour voir comment désenclaver en faisant des voies de sortie, voilà qu’on n’est surpris de voir que la famille du vieux Moussa Guindo a concocté, et ce depuis 2018, des titres individuels empiétant, et sur certains lots et maisons déjà habitées, et sur les voies d’accès prévues sur le plan, notamment les voies d’accès N°10 et 15. La voie d’accès N°15 est la principale voie permettant non seulement de voie de drainage des eaux de la colline, mais aussi celle qui, une fois reliée à la voie d’accès N°10, permet de relier la zone au goudron qui passe à côté de l’Hôpital du Mali. Autrement dit, si nous laissons la famille Moussa Guindo faire, non seulement des personnes qui ont déjà leurs lots depuis des années, des lots en plus acquis auprès de cette même famille, vont perdre leurs biens, mais ce sera aussi accepter de rendre la zone inaccessible. Comment va-t-on alors faire avec nos familles ?
Ça, c’est l’aspect technique du problème. L’autre aspect, le plus grave, a trait à la morale. Comment peut-on vendre des lots à des gens pour ensuite venir créer des titres individuels sur ces lots à l’insu des vrais propriétaires ?
En plus, comment des titres individuels de Bamako peuvent-ils être émis sur des terres appartenant à Koulikoro ? C’est là où il y a du banditisme. En effet, jamais la loi n’autorise une personne à créer un titre sur une parcelle déjà attribuée, quelle que soit la nature du document à disposition du propriétaire, sinon l’Etat même, en tant que puissance publique, ne s’accommoderait outre mesure à compenser et à dédommager les propriétaires des terres qu’il convoite pour des fins d’utilité publique… Ce qui met déjà en doute la fiabilité des titres individuels que dispose la famille Guindo ! En guise de conclusion, nous disons que nous sommes disposés et engagés à mettre fin à ce banditisme foncier de la famille Moussa Guindo. C’est pourquoi, en plus de saisir le tribunal administratif pour l’annulation des faux titres individuels créés en 2018, nous sommes aussi dans des démarches pour la saisine du Pôle National Économique et Financier pour spéculation foncière sur fond d’escroquerie, de faux et usage de faux ! Personne ne viendra nous déposséder de ce que nous avons légalement acquis, encore moins confiner notre quartier en bloquant ses voies d’accès… ».
Les plus hautes autorités sont interpellées car, comme le voit, le Collectif des Habitants de Yirimadjo Colline sont vraiment sur pied de guerre ! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA