L’ANCIEN PREMIER MINISTRE MODIBO SIDIBÉ À LA CONFÉRENCE-DÉBAT DE L’ADEMA ASSOCIATION : « DE LA LUTTE DU M5-RFP À LA DATE D’AUJOURD’HUI, IL N’Y A PAS EU DE REFONDATION… »

 L’ANCIEN PREMIER MINISTRE MODIBO SIDIBÉ À LA CONFÉRENCE-DÉBAT DE L’ADEMA ASSOCIATION : « DE LA LUTTE DU M5-RFP À LA DATE D’AUJOURD’HUI, IL N’Y A PAS EU DE REFONDATION… »

L’ADEMA-Association a organisé, le samedi 2 novembre 2024, une conférence-débat à la Pyramide du Souvenir sur le thème : « Quelles stratégies de sortie de crise (sécuritaire et politique) : analyse croisée». Plusieurs figures de la classe politique malienne étaient présentes à cet événement. L’ a n c i e n P r e m i e r ministre, Modibo Sidibé, président du parti FARE Anka Wuli, y a prononcé une intervention remarquée.

Selon lui, la bonne gouvernance ne se limite pas aux poursuites judiciaires, mais représente un ensemble de mesures à mettre en place. Il a notamment souligné l’importance de prendre en compte l’aspect culturel pour comprendre l’origine des fortunes. Concernant la politique de déclaration des biens, il a rappelé que cette obligation n’avait pas été respectée depuis un certain temps, mentionnant qu’à sa connaissance, seules deux personnes avaient déclaré leurs biens.

« Depuis la lutte du M5 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu de fondations solides. La classe politique doit faire son introspection, mais en interaction avec la société civile. Les citoyens ne sont pas innocents dans les attitudes et les comportements des politiques », a-t-il déclaré.

Pour lui, chacun doit prendre ses responsabilités et s’engager pleinement.

« Il n’y a pas de politique sans morale, ni sans échéances. J’aurais souhaité que l’on identifie les éléments les plus pertinents. À ma connaissance, ni les enjeux sécuritaires, ni les questions institutionnelles, ni les problématiques de l’économie criminelle ou rurale n’ont encore été abordés de manière globale », a-t-il confié. Il a ajouté : « Si nous n’élaborons pas une politique adaptée à notre géographie, il sera difficile d’instaurer une stabilité sectorielle au Mali et dans la sous-région. » ■

YOUSSOUF KONATÉ

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