SOUPÇONS DE NON-RESPECT DE L’ECHEANCE DE REMBOURSEMENT D’UN PRÊT DE 6,2 MILLIARDS DE FCFA : L’AUDIENCE CONCERNANT LES ANCIENS DIRECTEUR DE LA CMDT RENVOYÉE SINE DIE
D’anciens Présidents Directeurs Généraux (PDG) de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) étaient attendus hier, lundi 21 octobre 2024, à la Cour Suprême pour justifier leur gestion des départs volontaires à la retraite dans le cadre du plan social de 2003.
L’audience, initialement prévue à huis clos, a été reportée à une date ultérieure, selon un avocat présent sur place, sans plus de précisions. Parmi les anciens PDG concernés figurent Ousmane Amion Guindo, Kalfa Sanogo, Baba Berthé et Tiéna Coulibaly, accusés de détournement de fonds et de non-respect de l’échéance de remboursement d’un prêt de plus de 6,2 milliards de FCFA dus aux agents licenciés, aujourd’hui regroupés en collectif. En 2003, suite aux réformes imposées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, ainsi qu’à la chute des cours mondiaux du coton et à une mauvaise gestion, la CMDT avait licencié 595 employés dans le cadre d’un plan social.
Ce plan, faisant l’objet d’un protocole d’accord signé le 19 février 2003 entre la Direction Générale de la CMDT et la section syndicale, définissait les conditions de départ des travailleurs.
Il comportait plusieurs volets, tels que les critères d’éligibilité, les mesures d’accompagnement, les indemnités légales et extra-légales, ainsi que les frais de transport et des dispositions particulières. Par la lettre N°2820 du 11 juillet 2006, Ousmane Amion Guindo, alors PDG de la CMDT, avait informé le collectif de la décision du Conseil d’Administration de régler les indemnités différentielles aux agents concernés par le plan social. Il est important de souligner que, dans cette affaire vieille de plus de vingt ans, certains aspects ne sont pas frappés par la prescription légale, raison pour laquelle le dossier est parvenu à la Cour Suprême.
Toutefois, aucun des responsables incriminés n’était présent à l’audience. Seuls le représentant du contentieux de l’État et un avocat étaient sur place. ■
YOUSSOUF KONATÉ