UN LEVIER POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE, DECIDENT D’ACCOMPAGNER L’ECONOMIE MALIENNE AVEC LA  MISE EN PLACE D’UNE AGENCE INTERNATIONALE DE FINANCEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT (DFC) !

 UN LEVIER POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE, DECIDENT D’ACCOMPAGNER L’ECONOMIE MALIENNE AVEC LA  MISE EN PLACE D’UNE AGENCE INTERNATIONALE DE FINANCEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT (DFC) !

« LES ATTENTES DU SECTEUR PRIVÉ SONT QUE LA DFC PUISSE NOUS ACCOMPAGNER” DIXIT MOSSADECK BALLY

Les États-Unis d’Amérique, soucieux d’accompagner les pays en voie de développement dans leur quête de financement, ont mis en place une Agence internationale de Financement pour le Développement (U.S. International Development Finance Corporation, ou DFC en anglais).

C’est dans l’optique de présenter cette agence américaine au grand public qu’une rencontre a eu lieu à la résidence de l’Ambassadrice des États-Unis, Rachna Korhonen, entre la presse malienne, le représentant de la DFC en Afrique de l’Ouest et du Centre, Abdoulaye Touré, la Ministre de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Madame Bagayoko Aminata Traoré, ainsi que différentes figures notoires de l’entrepreneuriat et du patronat malien, telles que Mossadeck Bally, président du Conseil National du Patronat Malien, et Mandiou Simpara, président de la Chambre du Commerce du Mali. L’événement a d’abord été introduit par l’ambassadrice des États-Unis avec un résumé des différentes activités de développement effectuées par le gouvernement américain. « En 2023, l’Ambassade de Bamako a lancé la toute première Chambre de Commerce Américaine du Mali, dirigé deux délégations à des salons commerciaux, et accueilli une mission commerciale de la diaspora malienne/américaine à Bamako.

L’Ambassade de Bamako a également dirigé des délégations maliennes à Enlit Africa à Cape Town, en Afrique du Sud – le salon professionnel de l’industrie de l’énergie le plus important du continent. Cette année, l’Ambassade de Bamako, en coordination avec AmCham Mali, a accompagné 58 hommes d’affaires locaux de divers secteurs, y compris des producteurs d’énergie indépendants (IPP), des distributeurs et des entreprises d’ingénierie, à la conférence Renewable Energy + à Anaheim, en septembre. C’était notre plus grande délégation jamais vue. » À la suite de ce bref résumé, l’ambassadrice Rachna Korhonen a expliqué que la DFC est l’institution américaine de financement du développement, et la visite d’Abdoulaye Touré s’appuie sur et étend les efforts pour aider à développer l’économie du Mali. Cette rencontre marquait également le troisième jour de monsieur Abdoulaye Touré à Bamako, qui, durant son court séjour, avait déjà rencontré des banques locales, des associations d’affaires et des responsables gouvernementaux pour décrire les façons dont la DFC peut soutenir le secteur privé malien.

Suite à cette allocution de Madame Rachna Korhonen, Abdoulaye Touré, représentant de la DFC en Afrique francophone, de l’Ouest et du Centre, a tenu à donner plus de détails sur les informations précédemment fournies par l’ambassadrice :

« La DFC est une agence qui vise à financer les entreprises du secteur privé dans les pays émergents. Nous intervenons avec des dettes à long terme pour financer des projets dans l’énergie et les infrastructures, mais également dans le secteur financier et la transformation agricole. C’est un outil destiné à aider le développement du secteur privé. Aujourd’hui, la DFC est autorisée à investir jusqu’à 60 milliards de dollars, et nous n’avons pas de restriction particulière en termes de montant. »

Concernant le mode de fonctionnement de la DFC, Abdoulaye Touré a également expliqué les différentes méthodes et voies empruntées pour accompagner les entreprises souhaitant un prêt : « C’est un outil américain destiné au Mali, à l’Afrique et à tout autre pays qui en aurait besoin. Nous sommes là pour compléter le travail que les banques locales peuvent déjà faire, en proposant des durées de financement beaucoup plus longues. Nous offrons également des garanties, essentiellement pour les banques, afin de leur permettre d’accompagner des plus petites entreprises. » La Ministre de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Madame Bagayoko Aminata Traoré, était également présente lors de cette rencontre, et en a profité pour expliquer certaines des activités de son ministère : « Nous avons pour mission de faciliter les projets des jeunes et des femmes. Le gouvernement travaille à promouvoir l’entrepreneuriat, qui passe nécessairement par la facilitation de l’accès au financement. Aujourd’hui, le financement est l’une des principales contraintes à l’entrepreneuriat des jeunes. Le gouvernement a mis en place une stratégie d’encouragement à l’entrepreneuriat, axée principalement sur le financement des jeunes, des femmes et des personnes en situation de handicap. Les banques ne prennent pas le risque de financer une entreprise en démarrage, car elles n’ont pas la certitude que cette entreprise sera pérenne et ne fermera pas au bout d’un certain temps. Il y a aussi un problème d’immobilisation des fonds propres. La DFC est une institution de financement qui intervient en proposant des mécanismes de financement à travers l’endettement, et l’apport supplémentaire que la DFC peut nous offrir est l’intervention dans le financement de projets. »

Cette rencontre a également noté la présence de figures clés de l’entrepreneuriat malien, telles que le propriétaire du groupe hôtelier Azalaï et actuel président du CNPM, Mossadeck Bally.

Bien qu’il n’ait pas pris la parole durant la rencontre, il a accordé une partie de son précieux temps au Soir de Bamako pour expliquer à nos lecteurs ses attentes vis-à-vis de la DFC : « Les attentes du secteur privé sont que la DFC puisse nous accompagner en mettant en place des mécanismes pour financer les entreprises maliennes, en particulier les PME et les TPE, qu’elle ne finance pas directement mais en instaurant des fonds de garantie à travers les banques, qui, à leur tour, pourront financer les TPE et les PME. Notre souhait est qu’elle puisse mettre en place des lignes de crédit dans les banques locales et renforcer le fonds de garantie du secteur privé, afin que cette frange de l’entrepreneuriat malien puisse accéder au financement, mais aussi financer les gros projets de plus de 10 millions de dollars, soit 6 milliards de francs CFA. »

Mandiou Simpara, célèbre opérateur économique et actuel président de la Chambre de Commerce du Mali, a quant à lui expliqué les bienfaits potentiels que la DFC pourrait apporter au secteur privé malien : « Cette initiative des États-Unis va permettre d’accélérer le développement du Mali par le financement des entreprises, en particulier agricoles, et permettre aux agriculteurs de développer leur secteur. Cette initiative est grandement appréciée par l’ensemble des membres de la Chambre de Commerce du Mali. » En somme, la rencontre entre la DFC et les acteurs économiques maliens témoigne de l’importance des initiatives de financement international pour soutenir le développement du secteur privé. Grâce à l’engagement des États-Unis et à l’appui de la DFC, des perspectives prometteuses s’ouvrent pour les entreprises maliennes, notamment les PME et les TPE. Cette collaboration, axée sur le financement à long terme et la facilitation de l’accès aux ressources financières, pourrait jouer un rôle clé dans la dynamisation de l’économie malienne, en particulier dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’énergie et les infrastructures.

ABDOURAHMANE TRAORÉ

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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