COMMISSION DE MISE EN PLACE DES ORGANES DU CNJ-MALI ET CONCEPTION DES TEXTES SOUS INSTIGATION DU MINISTRE         

 COMMISSION DE MISE EN PLACE DES ORGANES DU CNJ-MALI ET CONCEPTION DES TEXTES SOUS INSTIGATION DU MINISTRE         

LES CONSEILS REGIONAUX REJETTENT LES DECISIONS ET ACCUSENT ABDOUL KASSIM FOMBA DE SEMER LE TROUBLE ENTRE LES JEUNES ET L’ETAT

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Monsieur Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a informé le Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2024, du démarrage du processus de mise en place des organes du Conseil national de la Jeunesse du Mali et de la relecture des statuts et règlement intérieur de la faitière par une commission tripartite composée de représentants de l’Etat, de leaders des organisations de la jeunesse et de la société civile, conformément aux recommandations des Etats généraux de la jeunesse.

Aussi, il a informé que le processus de mise en place des organes a déjà commencé par la création de la Commission nationale de mise en place des organes du Conseil national de la Jeunesse qui aura ses démembrements au niveau communal, régional et la Diaspora. Selon la note du ministre, le chronogramme détaillé des activités à mener comprend les étapes ci-après : le lancement d’appel à candidature des organisations de jeunesse ; le dépouillement et validation des dossiers de candidature ; la tenue des Assemblées générales ; l’organisation de la rentrée des élus.

Les Assemblées générales des organes de la faitière de la jeunesse se dérouleront le 06 juillet 2024 pour les niveaux communal, régional et la diaspora et le 13 juillet 2024 pour le niveau national a-t-il précisé. Les conseils régionaux de jeunesse rejettent catégoriquement cette façon de faire du ministre, qu’ils accusent de vouloir semer le trouble entre les jeunes et l’Etat.

Voici le communiqué conjoint des présidents des conseils régionaux de la jeunesse du Mali. Communiqué n°001/crj-mli/24 conjoint des conseils régionaux de la jeunesse du Mali : Nous avons appris avec ironie la publication sur les réseaux sociaux par le ministère de la Jeunesse, des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, d’une décision portant création de la commission nationale de mise en place des organes du Conseil national de la jeunesse du Mali ( CNJ-MALI), d’une note pour la mise en place des organes du CNJ, des nouveaux statuts et règlements de notre organisation, d’une commission régionale et communale de mise en place des organes du Conseil national de la jeunesse du Mali.

Nous rassurons toute la jeunesse malienne que nous sommes favorables au renouvellement de nos instances conformément aux dispositions de nos statuts et règlements qui fixent le mandat à trois (03) ans et la preuve est que dès la fin du mandat, nous avions accepté la mise en place de la commission de normalisation, qui devrait élaborer des termes de références pour la révision de nos textes et le processus du renouvellement.

Cependant nous rejetons catégoriquement ces décisions du ministre de la Jeunesse qui, pour nous, constituent une agression contre notre outil, le CNJ-MALI. Nous avons constaté que le ministre de la Jeunesse dans sa noyade administrative, s’est donné la prérogative de modifier nos statuts et règlement pour fragiliser notre organisation en la pliant sous l’aisselle de l’administration et du pouvoir politique et cela sans concertation aucune avec la jeunesse. Cela se traduit par le fait de modifier nos statuts pour supprimer « le Conseil localde la Jeunesse » qui est un dispositif important du système du CNJ-MALI, pour aussi soumettre la jeunesse au niveau régional, au gouverneur et au sous-préfet et maire au niveau communal. Toujours dans son nouveau statut dont il prétend élaborer unilatéralement pour le CNJ-MALI, il a réduit les membres du Comité exécutif national à 33, à 21 pour le niveau régional et à 13 pour le niveau communal bien qu’avec les nouvelles réformes territoriales, le Mali compte beaucoup plus de régions, de cercles et communes. Il a également attaqué nos instances de gestion en remplaçant le congrès par l’Assemblée générale comme instance suprême sans pour autant apporter un changement de fond. Nous rappelons que c’est encore le même ministre qui par la décision n°003/MJSCICCC-SG en date du 08 janvier 2024 a dit manifester son intention de mettre fin à la convention de partenariat MJS-CNJ-MALI. Quel paradoxe ! Nous informons nos sujets (jeunes) que le ministre de la Jeunesse n’a aucun droit de modifier nos textes encore moins organiser le renouvellement de nos instances pour satisfaire un agenda dont nous ignorons les contours. Le Conseil national de la Jeunesse est une organisation régie par ses propres règles dont les dispositions du 6ème congrès prévoient que le Congrès est l’instance suprême du CNJ, et est de ce fait le seul habilité à modifier nos statuts. Depuis sa nomination à la tête du département, nous avons observé en Monsieur Kassim Fomba, ministre de la Jeunesse, une personne étrangère aux réalités de la jeunesse, au fonctionnement du CNJ-MALI et aux rapports qui régissent le partenariat entre l’Etat et la jeunesse, contrairement à son prédécesseur qui en moins d’une année a pu élaborer une nouvelle politique nationale pour la jeunesse. Nous informons le ministre de la Jeunesse que la jeunesse est une réalité sociale, économique qui entend affirmer son autonomie vis-à-vis de tout pouvoir d’abus et de contrôle sur elle et le CNJ ne compte pas se désorienter de cette mission conformément à l’esprit de la Conférence nationale souveraine des jeunes d’août 1991.

Réunis ce mardi 14 mai 2024, nous présidents des différents conseils régionaux de la jeunesse malienne après concertation, unissent nos voix pour porter à la connaissance de l’opinion publique malienne, aux plus hautes autorités et à tous les jeunes du Mali de notre refus et rejet de l’actuel ministre de la Jeunesse et son initiative de semer la trouble entre les jeunes et l’Etat.

Par la même occasion, nous alertons toutes nos instances au niveau des cercles et communes de se mobiliser pour la sauvegarde de notre bien aimé outil de solidarité et d’union, le CNJ-Mali.

LAYA DIARRA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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