LA PREMIERE MINE DE LITHIUM DU MALI COMMENCERA LA PRODUCTION EN AOUT PROCHAIN
« L’ETAT DU MALI POURRA ENGRANGER 100 MILLIARDS DE FCFA CHAQUE ANNEE AU BUDGET LORSQUE LA MINE VA ATTEINDRE LA PHASE DE CROISIERE… », DIXIT LE MINISTRE ALOUSSENI SANOU
La première mine de Lithium du Mali commencera la production en août 2024. Elle sera exploitée par une société chinoise ‘’Ganfeng Lithium’’ pour une durée de vingt-un (21) ans. Au terme d’un accord signé entre le gouvernement malien et le partenaire chinois, 35% des revenus de cette société reviendront à l’Etat malien, plus de 100 milliards de Francs CFA seront versés dans les caisses de l’Etat, 25 milliards seront mobilisés annuellement pour le développement durable et 250 milliards seront gagnés par les entreprises maliennes.
« Je travaille avec l’Etat ici pour faire avancer tous les travaux de ce chantier et va fournir tous les efforts pour produire le lithium dans un meilleur délai », a rassuré Wang Wenbo, directeur général de la Société Ganfeng Lithium. Selon le ministre des mines, Amadou Keïta, cet accord que le gouvernement a signé avec les sociétés Ganfeng Lithium, Firefinch et Leo Lithium, est consécutif à de longues discussions au cours desquelles le souci du gouvernement était de faire en sorte que le partenariat soit équilibré entre l’Etat du Mali et ces sociétés.
« Aujourd’hui, nous sommes très près de l’issue de ces discussions qui ont vu notre Etat signé cet accord historique avec Ganfeng, qui aujourd’hui va opérer au niveau de la mine de Goulamina », a-t-il déclaré, soulignant que ce partenariat est historique parce que l’élément central, c’est que le contrat minier va migrer sur le code de 2023 et la participation de l’Etat va augmenter ainsi que celle des nationaux.
« Nous serons à 35% désormais, Etat et nationaux. C’est dire que nous pouvons espérer que le lithium va briller et scintiller pour l’ensemble des Maliens », a dit le ministre Keïta, ajoutant qu’avec cet accord, il y aura la rétrocession de la mine de Morila avec quelques titres miniers.
« L’Etat du Mali pourra engranger au moins 100 milliards de FCFA chaque année au budget, lorsque la mine va atteindre la phase de croisière qui va dégager un chiffre d’affaire annuel d’environ 700 milliards de FCFA », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, précisant que sur cela, il faut compter l’impôt sur les sociétés qui pourra représenter 25% donc, 25 milliards de FCFA, les dividendes de l’Etat pour un bénéfice moyen attendu à ce moment, ça va être 35 milliards et l’impôt spécial sur certains produits aussi et la TAV (taxe alvaloring) qui vont représenter 35milliards et 21 milliards environ. Ce qui fait un plus de 110 à 115 milliards de FCFA que le Mali va obtenir dès que la société va entrer en période de croisière.
« Si nous voyons une durée de vie de 21 ans, ça peut amener dans 2500 milliards sur la durée de vie du projet que nous allons obtenir au niveau du budget. Il ne faut pas négliger les 22 à 25 milliards qu’on va obtenir chaque année à cause du contenu local », a-t-il martelé.
Il expliquera que : ‘‘ Uniquement pour réaliser des infrastructures routière, énergétique, hydraulique, pour faire de développement local, renforcer les capacités de la DNGM et du ministère des Mines. Quand on va appliquer les règles du contenu local avec quelques exceptions qui ont été accordées à la société conformément aux textes en vigueur, nous allons avoir au minimum 250 milliards de chiffre d’affaire pour les entreprises maliennes qui se seront installées dans le secteur ».
YOUSSOUF KONATE
