CENTRE DU MALI : DES VIOLENTS HEURTS DANS LE CERCLE DE BANKASS: UNE PATROUILLE DES CHASSEURS ATTAQUEE PAR DES PRESUMES COMBATTANTS D’UN GROUPE RADICAL AFFILIE AU JNIM
*DES EQUIPES D’ONG INVITEES A SUSPENDRE LES MOUVEMENTS SUR LA RN 15
Dans la nuit du dimanche à lundi 29 avril 2024, aux environs de deux heures du matin, une patrouille des chasseurs a été la cible d’une attaque menée par des présumés combattants d’un groupe armé radical affilié au JNIM, dans la localité de Densagou (cercle de Bankass). Aucun bilan de ces heurts n’a été fourni.
Pour rappel, depuis le 20 avril, les populations des cercles de Bandiagara et Bankass, ont bloqué les axes poisson et serpent (RN15). Les barricades érigées par les populations sur ces axes étaient encore visibles hier dans la journée bloquant ainsi la circulation. Ce blocage intervient après l’enlèvement par les terroristes de trois bus de transport avec leurs passagers le 16 avril dernier. Les populations exigent des autorités plus d’actions de sécurisation contre les incursions des combattants des groupes armés terroristes dans l’ensemble des localités des cercles de Bandiagara et Bankass. Dans ce contexte d’autres affrontements ont eu lieu.
Ainsi dit-on, des équipes d’ONG sont invitées à suspendre les mouvements sur les axes poisson et serpent (RN15) hier lundi.
Le Centre du Mali connait un regain de tension ces derniers temps avec les actions des groupes terroristes fuyant la puissance de feu des forces régulières. Dans le Nord du pays également tout indique que la nébuleuse traverse des difficultés. Les opérations militaires en cours sur les différents théâtres d’opération ne donnent aucune chance aux hommes armés, presque pris en tenailles. Dans la région de Tombouctou, des opérations menées dans le Gourma de Niafunké ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes et capturer d’autres. Des chefs terroristes locaux ont péri ou été capturés par les FAMa dans ces actions d’envergure, suivies d’une opération de ratissage derrière le fleuve. Pris entre les feux, les hommes armés ont détalé pour les plus chanceux. Dans leur fuite, ils s’attaquent à des infrastructures en vue de limiter le mouvement des troupes sur le terrain. Ce qui est arrivé dans la zone de Youwarou, où d’après les sources, le seul BAC qui assure la traversée du fleuve a été saboté. Il a été détruit par des hommes armés, indique une source qui fait part de la situation de sauve qui peut dans le Gourma de Niafunké, où les populations commencent à vider les villages de peur de ne pas subir des représailles.
Selon les sources à Niafunké, l’opération militaire qui a permis de chasser ou neutraliser les semeurs de trouble a été montée après des renseignements précis sur la présence d’hommes armés très actifs qui se prépareraient à faire la collecte de l’impôt (ZAKAT).
Toute cette situation traduit une réalité dans ce pays : Après leur débâcle sur le terrain les groupes terroristes tentent de se réorganiser pour un retour en force. D’où également les actes isolés par des actes criminels isolés, auxquels on assiste par endroit à travers le pays.
Hier lundi 29 avril vers 9 heures, une explosion causée par un engin explosif artisanal, placé par des hommes armés non identifiés, a visé le véhicule de la Police sur le pont de Mopti vers Medina-Coura. Si l’on ne déplore pas de pertes en vies humaines, il y a lieu se signaler que le véhicule a été complétement endommagé.
LAYA DIARRA