AVIS SUR LE PROJET DE LA NOUVELLE CONSTITUTION : Le Chef général de la tribu des Kel-Ansar a-t-il fait un retournement de veste ?
- À LA UNE Police & Justice
- Le Soir de Bamako
- 12 janvier 2023
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Le partenariat entre la CMAS et le mouvement Kel-Ansar et alliés est attesté par les multiples rencontres entre les deux entités. Et le communiqué initié par le Coordinateur après échanges avec l’association Kel-Ansar de Tombouctou prouve à suffisance que les deux mouvements sont désormais ensemble pour le Mali.
Suite à la 2ème rencontre avec l’association Kel-Ansar de Tombouctou le samedi 27 août 2022 à leur siège, les 2 mouvements (CMAS et Kel Ansar) ont décidé de cheminer ensemble pour apporter leurs contributions à la résolution de la crise qui secoue le pays. La rencontre d’après le bureau de coordination de la CMAS s’est déroulée dans une atmosphère de convivialité avec de belles idées en perspective.
Mais après la déclaration de la CMAS pour clarifier sa position qu’elle partagerait avec des alliés parmi lesquels elle cite la tribu des Kel Ansar, le chef de ladite tribu a immédiatement répliqué
Dans le document qu’il a pondu, le Chef se démarque totalement des déclarations faites au nom de la CMAS et des alliés, quant à leur rejet du projet de nouvelle Constitution. : « Le chef de la tribu Kel-Ansar a été stupéfait de lire dans un communiqué publié par la CMAS ce 9 janvier 2023 que les Kel-Ansar et alliés sont associés à un mouvement de rejet du projet de la nouvelle Constitution et de remise en cause de la légitimité de nos plus hautes autorités dans la conduite du processus de refondation de notre pays ». Voilà en substance un extrait de la déclaration du chef de la tribu. Pourtant cette tribu a bel et bien rencontré la CMAS pour examiner ensemble la situation du pays. Pourquoi l’honorable Abdoul Magdy Ag Mohamed Ahmed Al Ansar dit Nasser, chef général de la tribu Kel-Ansar a-t-il décidé de sortir cette fois-ci pour opposer un démenti au Coordinateur de la CMAS ? Cette prise de position si elle n’est pas guidée par un opportunisme, est inspirée par une peur bleue, affirment ses détracteurs qui précisent que ce leader de la tribu n’est pas à une première réaction du genre sous la transition. La preuve selon ces derniers est qu’avant le renversement du régime IBK, la tribu avait des atomes crochus avec le leader du mouvement Malien Tout Court. Il s’agit de l’opérateur économique non moins patron du Groupe Stone, Ibrahima Diawara avec qui il a pactisé pour donner une assise au mouvement dans la région de Tombouctou.
C’était à une époque où des analystes voyaient un avenir radieux pour le mouvement mis sous les fonts baptismaux par le président directeur général du groupe Stone
Mais après l’avènement des nouveaux hommes forts du pays, le chef des Kel-Ansar a décidé de rompre avec le mouvement crédité de plus, d’avoir des ambitions présidentielles. Ainsi, à la grande surprise de Diawara et ses camarades du mouvement, le chef des Kel-Ansar a rendu sa démission du mouvement malien tout court. Il a motivé cette démission par des convenances personnelles. C’est pourquoi des maliens disent ne pas être surpris par cette autre prise de position du chef de la tribu. Certes, il s’est inscrit dans une dynamique de soutien à la Transition. Il ne pouvait en être autrement puisqu’il a été désigné pour faire partie de l’Organe Exécutif de la transition en cours. N’est-ce pas pour cet organe (CNT), qu’il avait opté de quitter le mouvement Malien Tout Court ? A travers la posture exprimée dans la réaction au communiqué de la CMAS, doit-on soutenir que le chef de la tribu des Kel-Ansar a fait un retournement de veste ?
LAYA DIARRA