APRES LE COMMUNIQUE LES ASSOCIANTS AU MOUVEMENT DE REJET DU PROJET DE NOUVELLE CONSTITUTION : Les Kel-Ansar et alliés se démarquent de la CMAS et se réservent le droit de porter plainte pour « désinformation infamante »
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- Le Soir de Bamako
- 12 janvier 2023
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En réaction à un communiqué de la Coordination des Mouvements Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) qui circule, le chef de la tribu Kel-Ansar a tenu à apporter une clarification non sans exprimer toute sa stupéfaction devant l’acte.
Le libellé du communiqué signé par l’honorable Abdoul Magdy Ag Mohamed Ahmed Al Ansar dit Nasser, chef général de la tribu Kel-Ansar est ainsi qu’il suit : « Le chef de la tribu Kel-Ansar a été stupéfait de lire dans un communiqué publié par la CMAS ce 9 janvier 2023 que les Kel-Ansar et alliés sont associés à un mouvement de rejet du projet de la nouvelle Constitution et de remise en cause de la légitimité de nos plus hautes autorités dans la conduite du processus de refondation de notre pays.
Il tient à apporter un démenti catégorique à cette désinformation infamante et saisit l’occasion de renouveler au président de la Transition, son excellence Assimi Goïta et à tous les autres dirigeants de la transition, son soutien indéfectible ainsi que celui de toute la tribu Kel-Ansar. Il se réserve aussi le droit de porter plainte en temps opportun auprès de qui de droit contre toute tentative de manipulation et d’instrumentalisation de nos braves populations pour des desseins inavoués. Cette réaction du chef de la tribu Kel-Ansar fait suite à une déclaration de la CMAS dont le contenu est le suivant :
« Depuis quelques temps, le président de la Transition a engagé des actions en vue de l’élaboration d’une nouvelle Constitution. La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) et ses alliés du Kel-Ansar et alliés, de l’association « Nous pouvons, Am Besse », le club de soutien international à l’Imam Mahmoud Dicko, l’association ‘’NIUMAYASO’’ et l’association APIDOM ont tenu sur la question, une journée d’échange le 12 novembre 2022 à l’issue de laquelle, ils ont convenu de demander au président de la Transition de renoncer à son projet d’élaborer une nouvelle Constitution. Nous estimons qu’aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la Transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie référendaire. Nous considérons que ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider le Mali à sortir de la crise multidimensionnelle, qu’il connait depuis de nombreuses années. Car les causes et la source de la pérennisation de mauvaises élections, de la mauvaise gouvernance, de l’impunité, du népotisme, de l’insécurité et du délitement de l’Etat se trouvent ailleurs que dans la Constitution du 25 février 1992. Pour toutes ces raisons, la CMAS et ses alliés réitèrent leur demande au président de la Transition de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Par la même occasion, la CMAS, fidèle à son engagement patriotique, informe l’opinion publique nationale et internationale qu’elle ne prendra pas part à la rencontre du jeudi 12 janvier 2023, initiée par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation dans la perspective de l’organisation d’un referendum sur le projet de nouvelle Constitution. Ce document porte la signature du Coordinateur, Youssouf Daba Diawara ». C’est de cette déclaration que le chef de la tribu Kel-Ansar et alliés se désolidarisent pour justifier le communiqué qu’ils ont concocté.
LAYA DIARRA