JUSTICE : LE DOSSIER RAS BATH ET ROKIA DOUMBIA DITE ROSE VIE CHÈRE, DEVANT LA CHAMBRE D’ACCUSATION DE LA COUR D’APPEL DEMAIN

Poursuivi pour ces charges, la chambre d’accusation de la Cour d’appel avait ordonné la libération de Ras Bath en 2024. Le Parquet s’y était opposé en faisant un pourvoi contre cette décision. Ainsi, Ras Bath croupit en prison depuis, méditant sur son sort.

Selon des sources, demain mardi 25 novembre 2025, le dossier du guide Ras Bath passe en jugement devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. Relaxé le 11 juillet par le tribunal de grande instance de la commune IV, la Cour d’appel a infirmé ce jugement et condamné Rasta à 18 mois de prison, dont 9 fermes et 9 avec sursis, pour simulation d’infraction, pour avoir soutenu que SBM a été assassiné. Si Rasta a été acquitté des charges pour lesquelles il était initialement poursuivi, il est resté en prison pour les faits « d’association de malfaiteurs ». À propos de cette figure malienne que l’on surnomme « le Guide » ou simplement « Rasta », il faut rappeler que sa première arrestation remonte au 21 décembre 2020 par la SE. Il sera ensuite arrêté en mai 2021 pour « outrage à magistrat ». L’ex-porte-parole du CDR a encore été arrêté le lundi 13 mars 2023 pour « simulation d’infraction ».

Interpellé par les éléments du 5ᵉ arrondissement, Rasta a été auditionné plus de cinq heures suite à des propos tenus lors de la 3ᵉ conférence nationale de l’ex-parti de feu Soumeylou Boubèye Maïga. Comme souligné ci-haut, il avait publiquement dénoncé ce que beaucoup murmuraient : selon lui, SBM a été assassiné.

Après son audition, il avait été présenté à un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV. Rasta a ensuite été placé sous mandat de dépôt pour « simulation d’infraction ». Poursuivi pour ces charges, la chambre d’accusation de la Cour d’appel avait ordonné sa libération en 2024. Le Parquet s’y était opposé en introduisant un pourvoi. Ainsi, Ras Bath demeure en prison depuis lors. Concernant Rose Vie Chère, elle avait été condamnée pour incitation à la violence, trouble à l’ordre public et offense au Chef de l’État.

Chaka Doumbia, son frère, avait tiré la sonnette d’alarme en indiquant que le 26 janvier 2025, un groupe d’hommes cagoulés était venu chercher sa sœur à la prison de Bollé pour la transférer à la prison de Dioïla, sans aucune information préalable à sa famille ou à son avocat. Elle est en prison depuis deux ans. ■

LAYA DIARRA