APPEL AU RETOUR DES DÉPLACÉS À LOULOUNI : CES RAISONS QUI INCITENT À LA PRUDENCE!

 APPEL AU RETOUR DES DÉPLACÉS À LOULOUNI : CES RAISONS QUI INCITENT À LA PRUDENCE!

Selon les dernières informations, l’Armée Malienne (FAMa) a lancé, depuis le 15 novembre, une vaste opération de ratissage dans la région de Sikasso. Un déploiement d’envergure qui vise à sécuriser la zone suite à l’incursion djihadiste ayant occasionné un déplacement massif des ressortissants du cercle.

L’Etat-major a saisi cette opportunité pour appeler les citoyens à retourner chez-eux ! Ce retour sollicité soulève cependant des questions ! De sources sécuritaires, l’’offensive pour la récupération de Loulouni a débuté dans les localités de Donièna, Dadoumabougou, Tabakoro et Kroua, pour atteindre finalement la ville de Loulouni. Plusieurs témoins ont en effet confirmé la présence des FAMa à Loulouni et dans ses environs, où les opérations de ratissage se poursuivent activement.

Un appel a été en conséquence lancé aux populations, qui avaient massivement déserté ces localités ces derniers jours par crainte des violences, à regagner leurs foyers, les FAMa étant mobilisées pour garantir la sécurité des personnes et des biens.

Cet appel au retour des populations semble un peu précipité, quand on sait que que cela fait à peu près, sinon plus de quatre mois, qu’il n’y avait aucun représentant de l’État dans le cercle, tout la légion de gendarmerie qui avait complètement déserté les lieux ! Pendant tout ce temps, ce sont les chasseurs dozos qui tentaient de contrer la menace terroriste qui, après moults appels au secours sans réponse, avaient fini par se replier ! Où étaient les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre pendant tout ce temps ? Que l’armée reprenne les choses en main est une bonne chose, mais de là à appeler les populations à retourner aussi tôt peut s’avérer problématique.

En effet, les FAMa doivent prendre le temps qu’il faudra pour conjurer à jamais la menace terroriste avant toute opération de retour des populations déplacées. ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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