EDM-SA : LA REDEVABILITÉ, ÇA DIT QUELQUE CHOSE AU NOUVEAU DG DE LA BOÎTE ?
Le Mali traverse actuellement l’une des pires crises de son histoire en matière de fourniture d’électricité. Dans certaines zones, l’électricité peut être absente toute une journée.
La situation, qui s’était notablement améliorée sous la direction de l’ancien responsable de l’EDM avec une moyenne de 12 heures d’approvisionnement électrique par quartier, est désormais désastreuse. Plusieurs quartiers ne reçoivent plus que 3 à 6 heures d’électricité par jour depuis quelques semaines. Le hic est que le nouveau DG de la boite semble se foutre de la situation : pas une seule initiative visible de sa part, pas un seul mot à l’endroit des Maliens quant à ce qu’il en est exactement de la situation ! La nomination de ce jeune Commandant, du nom de Madani Dravé, spécialiste en génie informatique et électrique comme nouveau Directeur Général de la société Énergie du Mali se transformerait-elle aujourd’hui en cauchemar pour les Maliens, les temps de coupure d’électricité creusant ces derniers jours l’écart jusqu’à 15 heures, voire plus par endroits dans plusieurs quartiers du District de Bamako ?
La question se pose avec acuité, car les Maliens redoutent le spectre d’une rechute dans les délestages, avec les conséquences socio-économiques qui vont avec !
Si les choses semblaient s’améliorer peu à peu depuis quelques mois, avec les coupures ramenées à 6, 7 heures par jour, la dégringolade de ces derniers temps fait craindre le pire aux Maliens, car on est très vite passé à 15 heures, voire plus de coupures de courant. Dès lors des questions se posent: le nouveau DG constituerait déjà un obstacle à la fourniture d’électricité ? Sinon, qu’est-ce qui explique aujourd’hui ces longs temps de coupure ? Et le fonds généré sur les nouvelles taxes imposées à la population devant permettent d’acheter du carburant pour faire fonctionner l’entreprise ? Autant de questions qui nous rappellent que nous venons de loin dans la gestion de cette crise énergétique qui a fait couler beaucoup d’encre de salive, mais aussi des têtes aussi sont tombées ! Pour faire face à la crise énergétique, un plan unique a été élaboré avec comme objectif d’améliorer ce taux de desserte avec 19 heures par jour, et pour mettre fin à la crise au plus tard le 31 juillet 2025.
Malheureusement, on aura compris que cela n’était plus tenable, lorsque le Premier ministre, lors des débats sur son PAG devant le CNT en mai dernier, est revenu sur les 19 heures et a fixé une nouvelle échéance.
Qu’on n’en soit plus à la fin des délestages pour le 31 juillet ni à l’acquis qu’aura constitué les 19 heures promis, même si dans les faits c’était tout autre chose, d’accord… Mais que les 12 heures qui étaient en cours chutent à 4, 5, 6 heures par jour, il y a vraiment là de quoi s’inquiéter. Qu’est-ce qui n’a donc pas marché ? Le spécialiste en génie informatique et électrique qu’est le nouveau Directeur Général de EDM-SA est interpellé.
Il doit sortir pour expliquer aux Maliens ce qui ne va pas, comme l’exige la redevabilité au peuple. A défaut, qu’il rend le tablier, car les Maliens méritent mieux ! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA
