CRIME LÂCHE ET BARBARE DANS LA RÉGION DE MÉNAKA : UN NOTABLE DE LA COMMUNAUTÉ IMGHAD, PROCHE DU GÉNÉRAL EL HADJ GAMOU, EXÉCUTÉ PAR L’EIGS

La région de Ménaka a de nouveau été endeuillée. De sources concordantes, IIal Ag Alkassoum, un notable de la communauté Imghad et proche du Général Ladji Gamou, enlevé il y a plusieurs jours à Ikadewan, à environ une soixantaine de kilomètres au nord de Ménaka, a été sauvagement exécuté par les éléments de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), selon ses proches.
La raison invoquée serait sa collaboration présumée avec les Forces armées maliennes (FAMa). La région de Ménaka a toujours connu des crimes du genre. Des personnes sont souvent victimes d’enlèvements par des hommes armés qui les exécutent. Ce fut le cas lorsque Sidi Ag Assoulta, enseignant, et son fils aîné Assoulta Ag Sidi, élève au Lycée public de Ménaka, ont été froidement assassinés par des individus armés qui avaient fait irruption dans leur domicile à 2 heures du matin.
L’EIGS fait partie des groupes criminels qui sèment le chaos dans les régions du Nord, plus particulièrement à Gao et Ménaka. Il fut un temps où le groupe disputait le terrain aux éléments du JNIM.
Les deux groupes rivaux se livraient à des combats de grande intensité, chacun cherchant à exercer son influence. Des patrouilles de la coalition MSA-GATIA harcelaient les terroristes de Daech sur le terrain entre Gao et Ménaka. À Ménaka, un responsable du MSA avait été assassiné à son domicile. Il s’agit d’Ahmed Ould Idoumi qui, d’après les informations, était un responsable influent et écouté dans la région. Les circonstances de son assassinat n’avaient pas été élucidées. Certains y avaient vu un règlement de comptes. Concernant ce nouveau cas d’assassinat, la victime, selon plusieurs sources, était un membre influent de la communauté Imghad et très proche du Général Ladji Gamou. Pourquoi cette cible ? Les mêmes sources indiquent que sa collaboration présumée avec les Forces armées maliennes serait le principal motif.
Vrai ou faux ? Il reste établi que la région de Ménaka est habituée à des crimes de ce genre. ■
LAYA DIARRA