LA CAMPAGNE AGRICOLE 2025-2026 MENACÉE POUR FAUTE D’INTRANTS : LE MINISTRE DANIEL SIMÉON KÉLÉMA MENACE DE RÉSILIER LES CONTRATS DE FOURNISSEURS QUI NE RESPECTENT PAS LE CAHIER DE CHARGE

 LA CAMPAGNE AGRICOLE 2025-2026 MENACÉE POUR FAUTE D’INTRANTS : LE MINISTRE DANIEL SIMÉON KÉLÉMA MENACE DE RÉSILIER LES CONTRATS DE FOURNISSEURS QUI NE RESPECTENT PAS LE CAHIER DE CHARGE

La campagne agricole 2025-2026, lancée depuis le mois de mai dans certaines régions, est sérieusement menacée par une pénurie d’intrants. À ce jour, plus de 50 % des paysans n’ont toujours pas reçu les produits nécessaires pour lancer leurs activités.

Dans un pays où le secteur agricole mobilise environ 70 % de la population active et constitue un pilier du Produit Intérieur Brut, cette situation suscite de vives inquiétudes. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméone Kéléma, a tenu une conférence de presse pour informer les cotonculteurs et l’opinion nationale du démarrage difficile de la campagne. Il était accompagné du Directeur national de l’Agriculture, Yacouba Souleymane, du PDG de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), Dr Kouloumégué Dembélé, et du président de la Confédération des cotonculteurs du Mali, Yacouba Traoré. Face à la presse, le ministre Kéléma a pointé du doigt les fournisseurs, qu’il accuse d’être les seuls responsables de ce retard. Selon lui, ils n’ont pas respecté leurs engagements contractuels.

« Ce sont les fournisseurs qui ne sont pas à la hauteur d’apporter l’engrais, alors que beaucoup de faveurs leur ont été accordées : facilités de paiement, dérogations pour les camions, et un accompagnement gouvernemental visant à sécuriser même les couloirs de transport», a-t-il déclaré.

Le ministre a même menacé de résilier les contrats des prestataires défaillants. Tentant de calmer les esprits, le PDG de la CMDT a rassuré les cotonculteurs : les engrais seront disponibles dans les semaines à venir. « Nous avons principalement trois types d’engrais minéraux essentiels pour la culture du coton : les engrais coton, céréales et urée. À ce jour, nous avons atteint un taux de livraison de 43,3 % pour le complexe coton, 38,93 % pour le complexe céréales, et 19,89 % pour l’urée. Nous restons confiants », a indiqué Dr Dembélé. Mais ces assurances peinent à convaincre. Les cotonculteurs rappellent que les intrants auraient dû être disponibles avant le 30 avril. Pour eux, ce retard risque de compromettre toute la campagne agricole.

« Je peux dire qu’ils font de leur mieux. Mais ils doivent serrer la ceinture pour sauver la campagne. Sinon, nous ne saurons pas où aller, car nous vivons de la culture du coton », a averti Yacouba Traoré, président de la Confédération des cotonculteurs du Mali. ■

YOUSSOUF KONATE

Sarah TRAORE

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