ABOUBACAR SIDIKI FOMBA, NOUHOUM SARR, BINTON MAMARI COULIBALY, MOULAYE KEÏTA… DU CNT : QUE SONT-ILS DEVENUS ?

Ils sont les plus aptes et les plus prompts à réagir à tout ce qui touche à la transition, un pouvoir d’exception qu’ils ne souhaitent pas voir finir, sa fin consacrant leur déclin, la fin de leurs rêves et ambitions. Ils sont devenus si silencieux ces temps-ci, qu’il est à se demander s’ils n’ont pas eu d’injonctions quelque part de fermer un peu le clapet…
Plus grave, leur silence sur ce que beaucoup de nos compatriotes concèdent comme un effort louable de la part de l’institution budgétivore, qu’on ne va pas insulter d’ « inutile », qu’est le CNT, notamment la réduction des avantages perçus par les uns et les autres ! Il reste évident qu’ils ont dû faire bon cœur contre mauvaise fortune pour avaler la couleuvre de voir leur gain diminué, quand on sait que certains parmi eux avaient, de façon ostentatoire et d’une éffrontrie des plus déconcertante, fait savoir que « dèrèmè tè bô ouw ka wari laa » ! Le 12 juin 2025, les membres du CNT votaient en effet à la grande surprise de tout le monde, la loi en révision régissant leurs indemnités et avantages, dont la principale conséquence a été la suppression de l’indemnité de monture.
Avec ce vote, même « Monsieur dèrèmè-kelén tè bô », a vu son indemnité réduite de 400 000 FCFA, contre 550 000 FCFA pour les membres du bureau ! Cette mesure, adoptée dans un souci de rationalisation des dépenses a été saluée par la population malienne, bien que s’inscrivant dans une démarche plus large de réformes et de bonne gouvernance.
Sauf que, nous l’imaginons, ça n’a pas été du goût de certains boyscouts du Général Malick Diaw, prompts à s’attaquer aux gens qui ont juste souci de leur pays, eux qui sont privés de tout, jusqu’au minimum vital, et qui sont sacrifiés sur l’autel de la résilience, obligés de trimer et de boire le calice jusqu’à la lie, alors que d’autres faisaient la samba sur leur dos ! Les membres les plus arrogants et belliqueux du CNT ici mentionnés ont dû être obligés à la fermer aussi parce qu’ils sont, quelques exceptions près, dans le viseur des maliens.
Après le grabuge avec l’Ordre des Médecins et les soninkés, Aboubacar Sidiki Fomba est finalement redescendu sur terre, alors que Binton Mamari Coulibaly et Moulaye Kéita, un piètre comédien qui semble être au summum de sa gloire grâce aux efforts du contribuable malien qu’il ne respecte point, sont sous le coup d’une action en justice des ex-leaders politiques ! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA