TUBERCULOSE AU MALI : 8 632 CAS NOTIFIÉS EN 2024
La Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales (CSLS-TBH) a organisé, ce vendredi 4 mars 2025, dans la salle de réunion du ministère de la Santé et du Développement social, une conférence de presse sur la situation de la tuberculose au Mali.
Dans son exposé, la coordinatrice de la CSLS-TBH, Dr Coulibaly Madina Konaté, a souligné que le nombre de cas de tuberculose notifiés en 2024 au Mali était de 8 632, contre 8 206 en 2023, soit un taux de notification de 37 cas pour 100 000 habitants. « Le taux de succès thérapeutique dans le traitement des nouveaux cas et des rechutes, c’est-à-dire les patients guéris de la tuberculose, a été de 84 % en 2024 contre 85 % en 2023. Le nombre de décès liés à la tuberculose a été de 491 en 2024 contre 499 en 2023, soit une réduction de 6 %. La majorité des cas de TB est survenue dans la tranche d’âge active des jeunes adultes de 24 à 54 ans, qui représentent 57,7 % des cas », a-t-elle expliqué. Au regard de ces chiffres, a-t-elle poursuivi, des efforts doivent encore être consentis dans les activités de détection et dans le suivi du traitement. « Selon les estimations de l’OMS, il était attendu 11 329 cas de TB, et les structures ont notifié 8 632 cas, ce qui veut dire que 2 697 cas n’ont pas été retrouvés », a-t-elle affirmé.
Dr Coulibaly Madina Konaté a rappelé les défis liés à la lutte contre la tuberculose au Mali, qui sont : l’insuffisance de couverture géographique en centres de diagnostic et de traitement (CDT), le faible taux de détection des cas de tuberculose, l’insuffisance de ressources humaines au niveau des laboratoires, ainsi que la faible mobilisation de la contrepartie de l’État pour l’achat des intrants et des médicaments.
À la suite de Dr Coulibaly Madina, Pr Yacouba Toloba, du Centre hospitalier universitaire du Point G, a fait savoir que la tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse, déclarée « urgence de santé publique » en 2006 par l’OMS. « Il existe plusieurs formes de tuberculose. Entre 10 et 15 % des cas sont extra-pulmonaires. La tuberculose pulmonaire est la plus difficile à traiter. Il y a des défis, mais nous progressons dans la prise en charge, avec 110 centres de diagnostic et de traitement (CDT) pour la tuberculose dans le pays. Il y a actuellement 37 cas pour 100 000 habitants ; nous visons 49 cas pour 100 000 habitants », a-t-il révélé. Le représentant du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Keita, a réaffirmé l’engagement de son département à accompagner la CSLS-TBH dans la lutte contre la tuberculose, en vue de l’élimination de cette maladie d’ici 2030.
Cette année, le thème retenu dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 mars, est : « OUI ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose : s’engager, s’investir, agir ».■
LAYA DIARRA
