EN RÉACTION À LA PROROGATION DE 06 MOIS DE LEUR RETRAIT DE LA CEDEAO : LES CHEFS D’ÉTATS DE L’AES DÉNONCENT UNE TENTATIVE DE «DESTABILISATION »

Dans un communiqué lu à hier dans le JT de 20h00 sur ORTM, par le Ministre des Affaires Étrangères, Abdoulaye DIOP, les pays de l’AES (Mali, Niger, Burkina Faso); réagissent à la prorogation de 06 mois de leur retrait de la CEDEAO.
« En réitérant le caractère irréversible et immédiat du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO, dans sa déclaration du 14 décembre 2024, le Collège des Chefs d’Etat de l’AES considère, à juste titre, la décision de proroger pour 6 mois le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO comme étant une énième tentative qui permettrait a la junte française et à ses supplétifs de poursuivre la planification et la conduite des actions de déstabilisation contre l’AES » peut-on lire dans ledit communiqué. Quelques paragraphes plus loin, la déclaration du collège des chefs d’état de l’AES évoque : « qu’au sein de la CEDEAO, des manœuvres de déstabilisation sont régulièrement initiées par une poignée de Chefs d’État qui imposent leur désidérata et des agendas étrangers au reste de l’organisation » et aussi que : « le Collège des Chefs d’État a été surpris de cette décision unilatérale de prorogation qui ne saurait lier les pays de l’AES ».
Toujours dans la même déclaration, le collège alerte également sur des opérations de réorganisation et de regroupement de groupes terroristes dans la région, bénéficiant d’appuis financiers et logistiques étrangers visant à déstabiliser l’AES.
Ces opérations se concentreraient notamment dans le bassin du Lac Tchad, le Sahel et les zones frontalières entre le Niger, le Nigeria, le Bénin et le Burkina Faso. Face à ces menaces, le Collège des Chefs d’État a pris les décisions suivantes : 1. Mise en état d’alerte maximale des forces de défense et de sécurité des pays membres. 2. Création d’un théâtre unique d’opérations militaires confédéral, en complément des théâtres nationaux existants. 3. Appel à la vigilance des populations de l’AES, les incitant à dénoncer tout fait suspect aux forces de sécurité et à rejeter les propositions d’enrôlement dans les groupes terroristes. ■
Maimouna Doumbia