RETRAIT DE LA CARTE NINA DES DOCUMENTS D’ENTRÉE AU SÉNÉGAL UN VRAI CASSE-TÊTE POUR NOS COMPATRIOTES QUI Y FONT DES VA-ET-VIENT !
Nous avons appris des confrères sénégalais que les cartes d’identification NINA du Mali sont rejetées par les autorités sénégalaises, avec pour effet l’interdiction pour nos compatriotes de rentrer sur le territoire sénégalais sans la carte biométrique ou le passeport. Autrement dit, sans l’un des deux documents, les Maliens se voient refuser d’accès au territoire sénégalais.
Face à ce coup dur donc pour nos compatriotes, la destination Sénégal étant l’une des plus prisées pour diverses raisons, que vont faire les autorités maliennes ? Selon nos informations reçues, cette mesure décidée par les autorités sénégalaises serait entrée en vigueur depuis une semaine. Il faut rappeler que la carte NINA (carte d’identification nationale) était utilisée tout comme la carte biométrique depuis début 2023 (date à laquelle ce document a commencé à être utilisé au Mali) par les ressortissants maliens au pays de la Teranga.
Les maliens pouvaient en effet entrer au Sénégal avec la carte NINA, le passeport ou encore la carte nationale d’identité biométrique.
On apprend que les Maliens sont en conséquence rejetés systématiquement en atteignant les frontières sénégalaises, car ne disposant pas de leur carte biométrique ou de leur passeport. Une mesure qui frappe de plein fouet, en plus des maliens qui sont installés ou qui ont des parents au Sénégal, les nombreux chauffeurs et apprentis maliens ne disposant pas de passeport ou de carte d’identité biométrique. Au Sénégal comme au Mali, on déplore peu de communication/sensibilisation sur cette mesure qui risque de créer un différend entre Dakar et Bamako. Mais en réalité, qui blâmer au cas où on arriverait pas à trouver un compromis au sommet entre les deux gouvernements pour régler ce problème ? La question se pose, car s’il y a quelque chose au Mali qui dépasse tout entendement, c’est le fait que l’Etat malien soit incapable de procurer des documents essentiels comme la carte d’identité ordinaire, la carte d’identité biométrique, et même la carte NINA à ses concitoyens.
Nous l’avons toujours dénoncé ici, un État responsable doit être capable de mettre ces documents de base à la disposition des concitoyens.
Pire, c’est qu’aucune disposition ne semble être prise par les autorités compétentes pour trouver une solution à ce problème qui touche pratiquement tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur. Curieux quand-même pour un Etat capable de récupérer ses données biométriques de la base de données du société étrangère (IDEMIA) sans pour autant être en mesure de donner de documents d’identification à ses «enfant»… Une autre triste réalité du Mali-Kura ! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA