SUITE À LA SORTIE FRACASSANTE DU PREMIER MINISTRE : DES PARTIS POLITIQUES ET ORGANISATIONS DEMANDENT SA RÉVOCATION POUR « ATTEINTE AU CRÉDIT DE L’ÉTAT » ET EXIGENT SA DÉMISSION POUR « HAUTE TRAHISON »
Le discours prononcé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga lors du meeting de la Clarification du processus de la transition, organisé par le M5-RFP samedi dernier, a suscité de vives réactions de la part de partis politiques et d’organisations de la société civile maliennes. Nombreux sont ceux qui estiment que le président du comité stratégique du M5-RFP, en prenant la parole, a révélé ses véritables intentions et ses actions de déstabilisation de la Transition qu’il prétend défendre.
Dans un communiqué signé par son président, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, l’Alliance pour la Refondation du Mali (AREMA) a vigoureusement critiqué les propos du chef du gouvernement. L’AREMA demande au Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, de révoquer Choguel Kokalla Maïga pour « faute grave » et « atteinte au crédit de l’État ». L’organisation considère que le discours du Premier ministre trahit ses véritables intentions et ses actions déstabilisatrices à l’égard de la Transition. Selon l’AREMA, son objectif n’est pas de soutenir la Transition, mais de satisfaire un ego personnel, exposant ainsi son incapacité à unir les forces vives de la nation. L’AREMA a également qualifié les propos du Premier ministre d’ »aventuristes, d’une grande légèreté et erronés », soulignant leur portée négative pour la Transition et les autorités qui la composent.
L’organisation estime que ces déclarations révèlent la volonté réelle de Choguel Kokalla Maïga de déstabiliser la Transition et ses institutions.
Rappelant que le peuple malien, dans sa diversité et à travers ses forces vives, demeure le garant de la refondation du « Mali kura », l’AREMA souligne que les vrais acteurs du M5-RFP ne soutiennent plus Dr Choguel Kokalla Maïga. Ils apportent leur soutien constant à la Transition. L’AREMA appelle donc les plus hautes autorités à prendre des mesures appropriées pour mettre fin à ce qu’elle décrit comme une « cabale et libertinage sournois et parabolique » d’un Premier ministre qui, selon elle, est désormais isolé et qui ne cesse de déverser sa rancune contre le peuple. Par conséquent, l’AREMA demande instamment la révocation du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga pour « faute grave et atteinte au crédit de l’État ». Dans un élan similaire, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) a exigé la démission de Choguel Kokalla Maïga sous un délai de 72 heures pour « haute trahison ».
Le CDM a exprimé des préoccupations concernant la cohérence et la pertinence des interventions récentes du Premier ministre, qui, selon le collectif, ne semblent plus s’aligner avec son rôle dans la transition.
Le CDM remet en question sa capacité à dialoguer avec ses « employeurs », et critique sa tendance à dénoncer publiquement la situation, ce qui contribue, selon eux, à l’incohérence de l’action gouvernementale. À la lumière de ces déclarations, il apparaît que Dr Choguel Kokalla Maïga a trahi sa mission et semble désormais adopter une posture de délation envers les autorités de la transition. Le CDM sollicite les plus hautes autorités du pays pour tirer les leçons nécessaires et insuffler un nouveau souffle à l’action gouvernementale, en rétablissant toute sa cohérence. Le collectif condamne fermement les propos du Premier ministre et réclame sa démission immédiate. ■
YOUSSOUF KONATE