GALÈRE DANS LA CITÉ ET ARRIÉRÉS D’ALLOCATIONS : QUI POUR SAUVER LES STAGIAIRES DE L’APEJ?

Nous apprenons dans les coulisses que les stagiaires, qui sont à un mois de la fin de leur stage dans le cadre du 13e contingent de stage de formation professionnelle de l’APEJ, n’ont jusqu’ici perçu qu’un mois d’allocation.

Ce qui serait bien dommageable, voire condamnable dans un Etat responsable, surtout par ces temps de galère qui courent dans notre pays. C’est même attentatoire à l’image de notre Etat ! Rappelons qu’ils étaient 24 000 jeunes à postuler pour l’obtention d’un stage professionnel, sur lesquels seuls 200 jeunes ont été retenus par la commission de dépouillement, dont 51 % de jeunes femmes. Ces 200 jeunes ont bénéficié, à compter du 1er décembre, d’un stage professionnel d’un an dans tous les secteurs (administration, institutions de la République, consulats diplomatiques et ONG). Et sous c’est sous l’égide du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, représentant le Président de la Transition, il faut préciser, qu’a eu lieu la cérémonie officielle de ce 13e contingent de stage de formation professionnelle de l’APEJ en novembre 2023.

«Aujourd’hui, toutes les activités reposent sur la prise en compte de l’emploi des jeunes aussi bien que le développement économique et social, la défense et la sécurité du Mali», avait indiqué le ministre de l’Administration territoriale.

Il avait par ailleurs reconnu que la jeunesse malienne représentait 75 % de notre démographie, avant de préciser : «Donc, il était logique de faire de la problématique de l’emploi de la jeunesse l’une des priorités des autorités de la Transition». A cette occasion, la ministre de l’Emploi et la Formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré, avait elle aussi soutenu que ce programme de stage de formation professionnelle allait beaucoup contribuer à réduire le taux de chômage des jeunes. «Cette initiative reflète notre engagement soutenu envers le développement économique et la création d’opportunités pour la jeunesse malienne. Nous sommes impatients de voir les résultats positifs de cette nouvelle étape pour l’avenir de nos jeunes talents. Car, comme l’avait dit le chef de l’Etat, si j’échoue, c’est toute la jeunesse qui échouera», avait rappelé Mme Bagayoko. Avec le recul, faut-il conclure aujourd’hui que la Transition a échoué, quand dans la pratique on s’avère incapable de faire face aux allocations de jeunes stagiaires qu’on veut tant aider ?

Et comment contribuer alors à réduire le taux de chômage des jeunes, si de pauvres stagiaires dans l’Administration et dans d’autres secteurs sont privés du minimum vital, via le non-paiement des allocations mensuelles devant leur revenir ? ■

MAÏMOUNA DOUMBIA