JOURNÉE NATIONALE DES LÉGITIMITÉS TRADITIONNELLES: LES CHEFS TRADITIONNELS DU NIGER ET DU BURKINA FASO INVITÉS SPÉCIAUX DE LA 10È ÉDITION

Placée sous la haute présidence du président de la transition, le général d’armée Assimi Goita, représenté par le ministre chargé de la réconciliation, le général de corps d’armée Ismaël Wagué, ladite journée, organisée par le ministère de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, s’est déroulée sous le thème suivant : « Rôle et responsabilité des autorités et légitimités traditionnelles dans la préservation et l’éducation aux valeurs socioculturelles ».

Cette cérémonie a enregistré la présence d’invités spéciaux, dont Sa Majesté le Mogho Naaba du Burkina Faso, représenté par une délégation conduite par le doyen de la Cour royale, ainsi que le président de l’Association des chefs traditionnels du Niger. Au présidium de cette journée, étaient présents, aux côtés des membres du gouvernement, les invités spéciaux venus des pays de l’AES, le porte-parole des chefs traditionnels touareg et arabes des régions du nord, le patriarche des familles fondatrices de Bamako, ainsi que le maire de la commune III. Après les mots de bienvenue du maire et les salutations d’usage du patriarche des Niaré, l’honneur est revenu à Badja Ag Hamatou, amenokal de Ménaka, de prendre la parole au nom des chefs traditionnels arabes et touaregs du nord-Mali. « Nous avons accompagné l’État sur tous les chantiers, l’organisation des élections, la tenue du référendum, et nous soutenons les efforts du gouvernement de transition. Nous les rassurons de notre engagement sans faille et tenons également à être soutenus pour jouer pleinement notre rôle », a déclaré le chef traditionnel du nord, qui a plaidé pour le retour des chefs traditionnels réfugiés dans certains pays.

L’Amenokal Badjan a exprimé le vif désir de ces chefs traditionnels contraints à l’exil de revenir au bercail.

Les chefs des délégations des chefs traditionnels du Burkina Faso et du Niger ont salué les autorités maliennes pour leurs efforts en faveur des autorités traditionnelles. Le ministre Andogoly Guindo a, pour sa part, remercié le ministre représentant Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo du Burkina Faso et le Président de l’Association des Chefs traditionnels de la République du Niger, tous deux invités spéciaux, pour avoir honoré de leur présence cette journée des légitimités, qu’ils incarnent parfaitement dans nos sociétés modernes. « Vous, autorités et légitimités traditionnelles, êtes les dépositaires et les détentrices des pratiques et traditions culturelles, dont les manifestations permettent de cristalliser l’importance du passé et des traditions, de renforcer les liens sociaux. Vous constituez une véritable arme séculaire de prévention et de règlement des conflits intra et intercommunautaires. Vous êtes des maillons essentiels dans la société africaine et incontournables pour aborder des questions aussi cruciales qui requièrent expertise, compétences et aptitudes avérées et reconnues dans la conduite de la réconciliation et la régulation sociale dans nos pays. Vous avez maintes fois été mises à profit pour trouver des solutions aux différentes crises qui ont marqué l’histoire contemporaine du continent », a déclaré le membre du gouvernement s’adressant à l’assistance.

Cette journée, depuis sa première édition, honore, rend hommage et valorise leurs fonctions, a-t-il ajouté. Le thème reflète la vision du président de la transition, Chef de l’État, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, qui a déclaré: « Il ne peut y avoir de développement harmonieux et durable sans la prise en compte des valeurs culturelles fondatrices de notre société. Le Mali ne renaîtra de ses cendres que lorsque les Maliens retourneront aux sources, aux valeurs ancestrales comme le Maaya et le Danbè ». Après ce discours du ministre de la Culture, le ministre Wagué a, au nom du président de la transition, rassuré l’assistance que tout serait mis en œuvre pour permettre aux autorités traditionnelles de jouer pleinement leur rôle. La journée a été marquée par plusieurs activités, dont une conférence-débat. ■

LAYA DIARRA