ÉDUCATION NATIONALE : AUTRE TEMPS, AUTRE MŒURS : QUAND LES DIFFICULTÉS ACTUELLES DE L’ÉCOLE NOUS RAPPELLENT UN CERTAIN HOUSSEINI AMION GUINDO DIT « POULO » !

 ÉDUCATION NATIONALE : AUTRE TEMPS, AUTRE MŒURS : QUAND LES DIFFICULTÉS ACTUELLES DE L’ÉCOLE NOUS RAPPELLENT UN CERTAIN HOUSSEINI AMION GUINDO DIT « POULO » !

L’école malienne traverse des difficultés de toutes sortes, depuis qu’un certain Housseini Amion Guindo a quitté le Ministère de l’Education Nationale en mai 2018, où il n’aura passé que moins de quatre mois, mais pour quels résultats en termes de la refondation de l’école malienne ! Les inondations sont venues donner des excuses aux autorités actuelles, sinon la vraie refondation avait plutôt commencé sous son magistère à la tête de ce département stratégique, avant d’être stoppée nette… Et pour cause !

En effet, après seulement 100 jours à la tête du Ministère de l’Education Nationale, Housseyni Amion Guindo avait montre d’un engagement ferme d’assainir l’espace scolaire. Ainsi, après des enquêtes, il avait alors pu déceler l’existence de 10 000 enseignants fictifs sur les 16 000 enseignants communautaires, soit 6 000 maîtres qui existaient réellement. Cas d’abandons survenus depuis des années ; morts non signalés d’enseignants et dont les salaires étaient versés régulièrement, l’arrêté de transposition avait fait ressortir des dysfonctionnements, au même titre que des emplois fictifs. L’Etat orientait des milliers d’élèves chez les promoteurs d’établissement secondaires privés pour plus 41 milliards de FCFA débloqués pour la prise en charge de ces élèves.

Sur les 41 milliards de FCFA, seulement 8 milliards avaient pu être justifiés, soit une perte de 33 milliards de FCFA.

Mieux encore, dans le but d’échanger avec les acteurs de l’école, l’homme avait initié une série de visites à l’intérieur du pays dénommée « La Conférence des Cadres de l’Education ». Des rencontres d’échanges directs qui avaient mis en exergue un déficit de bonne moralité dans le milieu scolaire, notamment chez les administrateurs et les enseignants. Des lumières avaient été faites sur de nombreux problèmes liés à la malhonnêteté des enseignants et de certains administrateurs, avec des enseignants qui prenaient quatre (4) salaires différents avec 4 matricules différents mais ne travaillant que dans un seul établissement, pendant que d’autres se la coulaient douce avec les salaires des enseignants décédés avec la complicité des administrateurs et des financiers véreux de l’Administration malienne empochant ces sommes indues.

De même, sous la houlette de Housseini Amion Guindo, la DRH de l’Education avait identifié plus de 3 000 faux diplômes au moment de l’intégration des enseignants en 2016.

Et pire, en complicité avec les cadres du Ministère, certains promoteurs d’école avaient des noms d’élèves qui n’existaient même pas, et dont le nombre dépassait 5 000 élèves. L’Etat mettait plus de 03 milliards de FCFA dans les cantines scolaires qui n’étaient même pas fonctionnelles. Des préjudices qui ont causé une perte de plusieurs dizaines de milliards de FCFA, sur lesquels le Ministère de l’Education Nationale avait pu ramener plus 18 milliards au Trésor Public, confirmant ainsi une conviction ultime fortement ancrée chez Housseini Amion Guindo dit «Poulo», à savoir qu’un «combat politique n’a de sens que s’il conduit à la satisfaction des besoins des populations et à la consolidation de la Nation».

Une vision noble qui reste la trajectoire de la CODEM et qui nous rappelle qu’il y a bel et bien eu dans ce pays des responsables qui ont bien servi l’Etat malien ! ■

MAIMOUNA DOUMBIA

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