POUR PROFANATION DES TOMBES : UN PRÉSUMÉ VOLEUR D’ORGANES HUMAINS CHÂTIÉ PAR LES RIVERAINS DU CIMETIÈRE DE SOTUBA

 POUR PROFANATION DES TOMBES : UN PRÉSUMÉ VOLEUR D’ORGANES HUMAINS CHÂTIÉ PAR LES RIVERAINS DU CIMETIÈRE DE SOTUBA

Un présumé profanateur de tombes a failli être tué par les habitants de la commune I du District de Bamako, suite à un incident troublant survenu au cimetière de Sotuba. Selon les informations, les faits se sont déroulés le 10 octobre dernier.

En effet, un individu nommé Lassina Traoré a été arrêté de nuit par des riverains indignés, qui l’ont ligoté et filmé devant l’entrée du cimetière. Cette situation a provoqué une vive colère parmi les témoins. Les habitants, s’érigeant en justiciers, ont confronté le suspect au sujet de sa présence nocturne dans le cimetière. Après l’avoir frappé à plusieurs reprises, ils lui ont demandé dans quel quartier il résidait. Sa réponse fut des plus surprenantes : il déclara habiter dans le cimetière.

Cette explication a été immédiatement rejetée par les riverains, qui l’ont alors accusé de vol d’organes humains et de mutilation de corps, des crimes jugés atroces et inacceptables.

Le suspect a ensuite été remis aux autorités sécuritaires, puis placé sous mandat de dépôt par le tribunal de grande instance de la commune I. Cet incident soulève des questions sur la sécurité des lieux de repos et la protection des défunts. Les enquêtes en cours devraient éclaircir les motivations du suspect et rassurer la communauté quant à la préservation de la dignité des sépultures. La vigilance des riverains a permis d’éviter une tragédie, mais il reste crucial de renforcer les mesures de sécurité autour de ces espaces sacrés. On se rappelle qu’en septembre 2023, les tombes d’une mère et de son nouveau-né avaient été profanées à Djalakorodji. Des individus d’une cruauté sans pareille avaient alors violé la sépulture du nourrisson et dérobé le linceul de la jeune femme décédée en couches.

Un dispositif de gardiennage doit être mis en place dans chaque cimetière urbain afin de sécuriser les défunts. ■

YOUSSOUF KONATE

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