AFFAIRES D’ETAT: TROP SÉRIEUSES POUR QUE DES ACTIVISTES S’EN MÊLENT !
L’activiste panafricaniste camerounais, Franklin Nyamsi, qui se fait de plus en plus actif dans les trois pays de l’AES, s’en est vertement pris, dans une vidéo, aux dirigeants sénégalais, Diamoye M’Baye Faye et Ousmane Sonko, qui ne tiendraient plus les mêmes propos panafricanistes comme avant, notamment pour ce qui concerne les pays de l’AES, et qu’il accuse d’être des pions de l’impérialisme occidental. « Vous êtes une honte pour l’Afrique », dit-il.
Il justifie ses attaques par le fait que le Sénégal continue ses relations avec l’Ukraine, après que des combattants ukrainiens ont aidé les terroristes à tuer des soldats maliens à Tinzawaten. Dans sa vidéo, il semble bien en vouloir à Diamoye Faye d’avoir accepté la médiation de la CEDEAO pour que les trois pays de l’AES renoncent à leur décision en restant membres de l’organisation ouest-africaine, puisqu’il dit qu’il attend de pied ferme que ce dernier vienne au Mali.
Nous n’avons pas à nous mêler des raisons de la présence permanente de ces « nouveaux amis » qui pignon sur rue dans les cercles restreints des pays de l’AES, nous trouvons que les affaires d’État sont des affaires trop sérieuses pour que activistes s’en mêlent.
Heureusement que Ousmane Sonko est venu mettre de l’ordre et donner de la suite dans les idées, en affirmant que lui et Diamoye Faye n’ont jamais dit qu’ils feraient rentrer le Sénégal dans une quelconque organisation une fois qu’ils avaient le pouvoir ! De même, les autorités maliennes doivent rappeler à l’ordre certains de ces nouveaux soutiens et défenseurs qui ont tendance à devenir plus royalistes que le roi en substituant aux Maliens. Il en de même pour les dirigeants de l’AES. En effet, il urge de rappeler ces activistes à ne pas se mêler des affaires propres à l’Etat et à rester dans leur domaine d’activité. L’activisme ne peut se limiter uniquement à des propos délateurs, sans une analyse profonde des événements.
Enfermés dans les critiques infécondes, mués par le militantisme en ligne, certains activistes ne cherchent en fait qu’à s’enrichir. Ils dénoncent et critiquent pour s’assurer les largesses de ceux qui les poussent à véhiculer leurs propagandes. Comme disait l’autre, pour eux, la notoriété numérique n’est qu’un gagne-pain. Ils se livrent plutôt au service des plus offrants.
Ainsi deviennent-ils des marionnettes d’un jeu politique auquel ils ne servent qu’à alimenter des débats stériles et à véhiculer des idéologies dangereuses.
Puisque l’activisme n’est pas que du négationnisme où on doit se contenter de publier les immondices de son pays, en postant uniquement les messages négatifs, les scandales politiques, sinon certains, comme Franklin Nyamsi, allaient être des rois des réseaux sociaux, tant il y a dire et à redire dans leurs pays, il urge aujourd’hui d’inciter à produire et vulgariser des contenus utiles et éducatifs pour un changement de comportement à l’évolution des mentalités… plutôt qu’à semer de la haine entre les Etats !
MAIMOUNA DOUMBIA