M5-RFP MALI KURA : QU’EST-CE QUI EXPLIQUE SON SILENCE SUR LA SITUATION QUI PREVAUT PRÉSENTEMENT ?
La bisbille au sommet de l’Etat entre leur ex-compagnon, Choguel Kokalla Maiga et les militaires semble peu dire aux responsables du M5-RFP-Mali Kura qui gardent un silence de sourd sur la situation. Seraient-ils en train d’attendre la chute de celui qu’ils considèrent comme un traitre à leur cause (la lutte du M5-RFP s’entend), ou est-ce qu’ils considèrent la situation comme un non-événement ? De deux choses, l’une quand-même !
La dernière sortie du M5-RFP-Mali Kura remonte au 27 mars dernier, où conjointement avec son nouveau partenaire, à savoir le parti YELEMA « Le Changement » de Moussa Mara, ils alertaient sur les risques que pourrait recouvrir la fin du délai de la Transition (le 26 mars 2024) pour le processus de transition en cours et pour notre pays. Et depuis, rien ! En tout cas pas officiellement, alors qu’ils seraient peut-être nombreux à se dire « qu’il fallait s’attendre à ce que ça se termine comme ça » !
Le M5-RFP-Mali Kura et le Parti YELEMA « Le Changement » alertent l’opinion publique nationale, sur les conséquences du non-respect des engagements pris dans le cadre du délai de la Transition, fixé sans contrainte et sans consultation aucune, par les autorités de la Transition, au premier chef desquelles, le président de la Transition. Le M5-RFP-Mali Kura et le Parti YELEMA « Le Changement » rappellent que le délai supplémentaire de deux ans qui vient d’expirer ce 26 mars 2024, avait été fixé unilatéralement par décret n°2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022 », alertaient-ils dans leur communiqué conjoint.
Non pas sans rappeler que c’était la seconde fois que le président de la Transition et son Gouvernement étaient à défaut du respect de leur engagement relatif à l’organisation d’élections crédibles devant mettre fin à la Transition.
Convaincus, qu’après 3 ans et 8 mois, de report en report provoqué, la Transition ne saurait aux forceps s’éterniser, ils recommandaient en urgence : Une concertation avec les responsables des forces vives nationales et la Redéfinition du contour et des objectifs, aux fins identifier les acteurs d’une nouvelle Transition courte.Mais rien n’y fait ! Même leur appel au peuple malien à se mettre ensemble et à défendre les principes de la démocratie et la bonne gouvernance, gages d’un Mali de progrès et de justice, n’a pas eu d’effet. Le M5-RFP-Mali Kura, faut-il le rappeler, est né de la première scission du M5-RFP, lorsque ses initiateurs (les Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé, Koniba Traoré, Mohamed Ali Bathily, Cheick Oumar Sissoko) ont tout fait pour ramener Choguel à respecter les termes de leurs engagements mutuels.
Il avait en effet été convenu, entre autres, que Choguel arrête de s’immiscer, en tant que chef du gouvernement, dans la conduite du Comité directeur, discute au préalable des actions et projets à mettre en œuvre dans le cadre de l’exécution de l’action du gouvernement afin qu’ils puissent ensemble mieux ficeler ces actions et projets qui devaient être conformes avec la vision du changement voulu par le peuple malien… Mais, rusé qu’il est, celui-ci décide de les pousser à prendre la porte. Et pour préserver la lutte du peuple incarnée par le mouvement, ils décident de mettre en place le M5-RFP-Mali Kura.
MAIMOUNA DOUMBIA