SUITE AU RETRAIT EN COURS DU MALI, DU BURKINA ET DU NIGER, LA CEDEAO NE COMPTE PAS BAISSER LES BRAS

 SUITE AU RETRAIT EN COURS DU MALI, DU BURKINA ET DU NIGER, LA CEDEAO NE COMPTE PAS BAISSER LES BRAS

UN COMITE AD-HOC DE MEDIATION EST CRÉE POUR EVITER UNE « DESINTEGRATION DU BLOC REGIONAL»

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une crise majeure suite au retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Pour tenter de recoller les morceaux, le Parlement de l’organisation communautaire a décidé de créer un comité ad hoc de médiation sur les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

L’annonce a été faite le mardi 21 mai 2024, par Jibrin Barau, premier vice-président et président par intérim du Parlement de la CEDEAO, lors de l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de 2024 de la 6ème législature du Parlement de la CEDEAO, tenue à Kano, au Nord-Ouest du Nigeria. M. Barau a souligné l’urgence de la situation. Il a également souligné ‘‘l’urgence de s’associer aux efforts en cours visant à éviter la désintégration du bloc régional, qui pourrait survenir avec le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso’’.

Le président par intérim du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Parlement de la CEDEAO), a appelé à une collaboration étroite entre le parlement de la communauté et d’autres institutions de la CEDEAO pour promouvoir la démocratie, renforcer la sécurité et faire progresser le développement dans la sous-région Afrique de l’Ouest.

Il a réitéré que le Parlement est ouvert aux délibérations sur toutes les questions, critiques, affectant l’ensemble de la sous-région en vue de proposer des recommandations qui uniront et lieront davantage les peuples de la communauté. Il a également défendu la cause de l’indépendance du parlement communautaire afin de faciliter sa fonction de contrôle et de contribuer à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance parmi les Etats membres. « Il existe un besoin impérieux d’établir une collaboration solide avec la Commission de la CEDEAO et d’entreprendre des initiatives conjointes visant à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser le développement. S’il est vrai que chaque institution a sa prérogative unique, il n’en demeure pas moins qu’il existe des enjeux transversaux qui seront mieux traités par une collaboration accrue entre les institutions communautaires. Alors que le Parlement cherche à faciliter la promotion de la démocratie, des freins et contrepoids, ainsi que de la responsabilité au sein de la Communauté de la CEDEAO, avoir un Parlement de la CEDEAO fort est indispensable », a-t-il dit.

M. Baru dirige ce Parlement pendant à peine deux mois, mais, il conclut qu’il restait beaucoup à faire pour affirmer l’indépendance du Parlement dans l’exercice de ses rôles importants de contrôle et de représentation parlementaire.

« Il existe également un besoin impérieux d’établir une collaboration solide avec la Commission de la CEDEAO et d’entreprendre des initiatives conjointes visant à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser le développement. S’il est vrai que chaque institution a sa prérogative unique, il n’en demeure pas moins qu’il existe des enjeux transversaux qui seront mieux résolus par une collaboration renforcée entre les institutions communautaires », a-til déclaré. Le président par intérim, qui est également vice-président du Senat nigérian, a en outre déclaré que le Parlement était également déterminé à ‘‘empêcher la désintégration’’ de la CEDEAO suite au départ du Niger, du Burkina Faso et du Mali du bloc régional. Il a ajouté que la prévalence des armes légères et des acteurs non étatiques déterminés à exploiter illégalement les ressources et à déstabiliser l’ordre et la gouvernance dans la sous-région sera également abordée de manière adéquate par le Parlement. « Vous vous souviendrez peut-être que dans son discours lors de la séance inaugurale, le président de la Commission de la CEDEAO avait lancé un appel clair à l’intervention urgente du Parlement pour résoudre les problèmes urgents de la Communauté. Il a souligné l’urgence de s’associer aux efforts en cours visant à éviter la désintégration du bloc régional, qui pourrait survenir avec le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Il a également souligné la nécessité d’affronter les groupes non étatiques qui se disputent le contrôle de nos ressources et poussent les Etats à la marge. Cela a conduit à des niveaux d’insécurité sans précédent, en particulier au Sahel, où des groupes armés, des extrémistes violents et des groupes criminels opèrent et causent d’immenses souffrances à nos citoyens », a martelé le président par intérim du Parlement de la CEDEAO. « Nous devons répondre à cet appel avec le plus grand sérieux et être déterminés à jouer notre rôle pour les millions de citoyens touchés par ces conflits. Dans ce contexte, je proposerai, en consultation avec mes collègues du Bureau, la nomination d’un comité de médiation ad hoc dont le mandat sera de travailler avec toutes les parties prenantes pour amener nos frères à revenir sur leur décision et à rentrer chez eux et à travailler à la promotion dialogue en vue de résoudre les conflits dans la région », a-t-il déclaré. ■

YOUSSOUF KONATE

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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