SÉCURITÉ ET DÉFIS DE SOUVERAINETÉ DU MALI : EDM-SA, MÊMES ENJEUX QUE KIDAL !

 SÉCURITÉ ET DÉFIS DE SOUVERAINETÉ DU MALI : EDM-SA, MÊMES ENJEUX QUE KIDAL !

Façon dont le Président de Transition, le Colonel Assimi Goita, a mobilisation tous les moyens qu’il fallait pour la reprise de la ville de Kidal, de la même manière, il doit s’employer à ce que la situation que connait la société EDM-SA et qui coupe, pas le sommeil, mais le goût de la vie aux Maliens réduits à leur strict expression face à la paralysie totale de toutes leurs activités, soit gérée le plus rapidement possible. En effet, à défaut d’être définitivement réglée, les Maliens doivent avoir au moins 12 heures d’électricité par jour pour enfin espérer pouvoir relier les deux bouts, et il y va de la sécurité et de la souveraineté du Mali !

Au Mali, la prise de Kidal par l’armée nationale, sous le commandement du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, a suscité des réactions positives du gouvernement, des partis politiques et de l’ensemble des maliens. Les messages de félicitations se sont multipliés à travers des communiqués officiels, des publications sur les réseaux sociaux et des manifestations spontanées. « Aujourd’hui, nos Forces armées de sécurité se sont emparées de Kidal », déclarait avec fierté le Président de la Transition le 14 novembre dernier suite à la reconquête de Kidal par les FAMA.

Une déclaration qui marquait un tournant historique dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, avait qualifié cette victoire de « progrès significatif » dans la reconquête de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et le renforcement de l’unité nationale.

De même, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, avait souligné l’importance historique de cette journée pour l’ensemble des Maliens, en particulier les Forces de défense et de sécurité.

Dans un communiqué publié après l’annonce de la prise de Kidal, le gouvernement réaffirmait son engagement envers la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire et son engagement en faveur de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale. Les partis politiques, les organisations de la société civile, tous avaient à l’unanimité salué cette victoire, mais aussi mis en exergue la gestion diligente des autres problèmes, la crise énergétique en premier lieu, auxquels les Maliens sont confrontés. Oui, la gestion de la crise énergétique qui a pris une proportion inquiétante ces derniers temps, doit être une priorité des priorités pour le gouvernement de la Transition, la disponibilité de l’électricité étant un élément essentiel de la souveraineté. Là-dessus, les Maliens sollicitent l’intervention du Président de la Transition, le premier magistrat du pays, surtout que cela fait déjà des mois que Mme la ministre de l’Energie et de l’Eau avait annoncé la mise en place d’un comité de gestion sous la houlette du chef de l’Etat qu’il est.

Cela fait aussi des mois que le Premier ministre promettait aux Maliens que le Président de Transition qu’il est avait pris les choses en main et que la fin de la crise n’était plus qu’une question de jour !

Alors, Monsieur le Président ? Le problème de EDM étant un problème structurant, la solution ne peut être qu’un investissement en masse et à hauteur de souhait pour y faire face. La situation financière difficile du pays est connue de tous, et il faut dire que la crise d’électricité en a rajouté, la solution en main étant le thermique, Assimi doit trouver le moyen pour que EDM tourne sur ce créneau au moins 12 heures de temps par jour. A défaut, il faut s’attendre à ce que l’économie nationale s’effondre encore du fait de l’arrêt systématique de toutes les activités génératrices de revenus des Maliens qui sont en fait les vrais contribuables pour les services d’assiette. Quand l’économie nationale s’effondre, c’est tout le système qui s’effondre. Ce qui serait un désastre pour notre pays qui peine à mobiliser, et sur le marché financier international, et les investisseurs. Sur ce dernier point, il faut dire que la disponibilité de l’énergie est l’un des éléments clés d’appréciation chez les investisseurs !

Il urge aujourd’hui d’inverser la tendance pour éviter le chaos à notre pays. En effet, sans électricité, il n’y a pas de sécurité viable et n’y a pas de souveraineté, pour la simple raison qu’un affamé peut se révéler plus dangereux qu’une bombe atomique… Aujourd’hui, les Maliens interpellent de vive voix le Président de la Transition : ils veulent de l’électricité !

MAIMOUNA DOUMBIA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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