POUR CONTRER LA MENACE TERRORISTE, LA CÔTE D’IVOIRE LANCE UN APPEL À L’AIDE À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE: «IL Y A UNE PERCÉE TERRITORIALE DES GROUPES TERRORISTES AU MALI, QUI PROGRESSE DE FAÇON ALARMANTE VERS LES ZONES CÔTIÈRES DU SUD »

 POUR CONTRER LA MENACE TERRORISTE, LA CÔTE D’IVOIRE LANCE UN APPEL À L’AIDE À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE: «IL Y A UNE PERCÉE TERRITORIALE DES GROUPES TERRORISTES AU MALI, QUI PROGRESSE DE FAÇON ALARMANTE VERS LES ZONES CÔTIÈRES DU SUD »

La réunion d’information du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest s’est déroulée dans la journée d’hier mardi 18 novembre 2025 dans les locaux des Nations Unies a New York.

Elle a été marquée par des interventions fortes des représentants permanents du Mali et de la Côte d’Ivoire. Tiemoko Mariko, représentant permanent de la Côte d’Ivoire, a alerté sur la montée de l’insécurité dans la zone ouest africaine : « La menace terroriste en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel a atteint une ampleur et une gravité sans précédent, ce qui affecte la région depuis deux années consécutives. La situation se détériore malheureusement aujourd’hui, avec une multiplication des attaques et une occupation territoriale par les groupes djihadistes, en particulier au Mali. La menace progresse également de manière alarmante vers les zones côtières du Sud».

Le diplomate ivoirien a insisté sur la nécessité d’une mobilisation internationale coordonnée : « Dans ce contexte, un engagement et une mobilisation accrus de la communauté internationale et, en particulier, du Conseil de sécurité en faveur d’une unité d’action durable et efficace sont indispensables. Nous devons renforcer les capacités des États concernés et promouvoir des solutions intégrées combinant prévention, lutte contre la radicalisation, développement socio-économique et gestion des conséquences humanitaires, en particulier l’afflux croissant de réfugiés du Sahel».

Il a également souligné l’importance d’une approche sensible au genre : « Alors que nous célébrons le 25ᵉ anniversaire de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité, une attention particulière doit être portée à la situation des femmes, l’une des populations les plus affectées. La mise en place d’un mécanisme de lutte contre l’islamisme violent, plus sensible aux questions de genre, doit être encouragée. » Pour sa part, Issa Konfourou, représentant permanent du Mali au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), a mis en avant la gravité de la situation dans le Sahel : « Nos populations, y compris les femmes et les enfants, sont lâchement assassinées ou soumises à des violences indicibles, contraintes à l’exil, ou tout simplement privées d’accès aux services sociaux essentiels. Cette violence abjecte n’épargne ni les écoles, ni les centres de santé». Le représentant malien a rappelé les efforts régionaux de coopération à travers la Confédération AES : « Pour créer les conditions d’un développement durable au profit des populations sahéliennes, nos pays ont décidé de mutualiser leurs efforts dans les domaines de la défense, de la diplomatie et du développement. Les Forces de Défense et de Sécurité de la Confédération combattent ensemble, courageusement et sans relâche, les organisations criminelles et obscurantistes».

Toutefois, il a dénoncé les limites de la coopération internationale actuelle : «Les rapports, les réunions, les résolutions et les déclarations sont certes utiles mais pas suffisants face à la menace terroriste. Il faut des réponses concrètes, rapides et adaptées aux réalités de chaque situation spécifique. » Cet échange entre les deux diplomates de pays voisins témoigne d’un certain manque de coopération entre les deux nations en matières de sécurité, justifié par une tension accrue qui ne cesse de se faire ressentir entre leurs gouvernements respectifs. ■

ABDOURAHMANE TRAORE

Sarah TRAORE

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