1ER SALON INTERNATIONAL DE L’ENTREPRENARIAT DE L’AES AU MALI: LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE ACTUEL DE CRISE S’Y PRÊTE-T-IL ?

Dans le cadre de la présidence malienne de la Confédération des États du Sahel (AES), un Comité pour le Développement Économique présidé par le ministre de l’Économie et des Finances du Mali a été mis en place.

C’est dans le cadre de sa contribution aux activités de ce Comité que le Ministère propose un Salon International de l’Entrepreneuriat. Face à la presse, le jeudi 6 novembre 2025 dans la salle de conférence de son département, Mme Oumou Sall Seck, ministre de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, a annoncé la tenue du premier Salon International de l’Entrepreneuriat de l’AES, du 18 au 21 novembre à Bamako, avec un budget de plus 160 millions et plus de 5000 participants.

Si on logiquement se poser la question de savoir si le contexte de crise économique actuel se prête à un tel évènement, il y a lieu de saluer cette initiative de Mme la ministre Oumou Sall Seck qui dénote qu’elle a foi en le Mali et au génie des maliens à trouver du ressort en eux à faire face à cette crise qui n’est passagère !

Dans sa sortie devant la presse, Mme Oumou Sall Seck a souligné que cet événement s’inscrit dans les efforts de promotion d’une intégration économique axée sur l’entrepreneuriat. Il est placé sous la présidence du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, et rassemble plusieurs pays, tels que le Maroc, le Sénégal, le Togo, le Bénin ainsi que les autres États de la Confédération. Mme la ministre a rappelé que la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel, le 16 septembre 2023, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est intervenue dans un contexte difficile marqué par des crises socio-économiques. Des crises qui impactent directement des secteurs vitaux tels que l’emploi, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat, toute chose qui nécessite une adaptation et une réorganisation en profondeur. Elle a souligné qu’en organisant ce grand salon de l’intégration axée sur la culture de l’entrepreneuriat, le Gouvernement du Mali, à travers le département de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, œuvre pour l’atteinte des objectifs majeurs. Il s’agit de promouvoir un entrepreneuriat national inclusif et innovant comme moteur de développement économique dans l’espace confédéral ; offrir une plateforme régionale de valorisation de l’entrepreneuriat, notamment celui des jeunes et des femmes ; mobiliser les partenaires techniques et les investissements privés autour de projets structurants ; contribuer à la création d’emplois durables et de richesses…

Les participants ont donc l’occasion, mardi, d’échanger sur le thème principal, à savoir : « L’Entreprise, facteur d’intégration et de développement économique des pays de la Confédération AES à travers plusieurs activités spécifiques ».

Mais le thème principal qui guidera les discussions est : « L’entreprise comme facteur d’intégration et de développement économique des pays de la Confédération AES ». Ce sujet est depuis hier au cœur d’une série d’activités et d’ateliers interactifs. Par ailleurs, le Mali propose un projet de convention visant à instaurer une collaboration renforcée entre les pays membres pour favoriser l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, ainsi qu’à promouvoir davantage la formation professionnelle et l’emploi au sein de l’espace AES. Plusieurs panels thématiques sont organisés autour des grandes questions touchant à l’entrepreneuriat dans cet espace. Ces panels servent d’espaces d’échanges fructueux entre toutes les parties prenantes afin de recueillir les recommandations et les idées pour stimuler conjointement la croissance.

À la question de savoir si la crise énergétique, notamment la crise du carburant actuelle, n’impactera pas la réussite du Salon, Mme Oumou Sall Seck a été on ne plus clair : «Nous savons la stratégie à mettre en place avec la crise que nous traversons. Elle repose d’abord sur le génie Malien. Et je sais que cela va nous aider à surmonter cette crise, mais aussi à réussir cet événement… »

Avec foi en Mme Oumou Sall Seck, nous savons que le Mali relèvera ce challenge dont l’objectif est d’impulser par nous-mêmes, l’AES s’entend bien, les fondements de notre développement politique, socio-économique et culturel, au grand dam de l’impérialisme ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA