LA MENACE DE BINA DIARRA À PRENDRE AU SÉRIEUX : DES FEMMES VIOLENTÉES À KOURI POUR NON-PORT DE HIJAB

 LA MENACE DE BINA DIARRA À PRENDRE AU SÉRIEUX : DES FEMMES VIOLENTÉES À KOURI POUR NON-PORT DE HIJAB

Selon Studio Tamani, des femmes ont été descendues de véhicules et fouettées par des hommes armés pour non-port du hijab sur l’axe Kouri – Koutiala.

Les incidents se sont produits le lundi 20 octobre 2025, après une consigne imposant le port du voile dans les transports. Selon toujours Studio Tamani, les assaillants procèdent également à des fouilles à la recherche de carburant. C’est dire que la menace des terroristes qui brûlent également des citernes de carburant est à prendre au sérieux ! Le JNIM de Iyad Ag Ghaly, Bina Diarra n’est qu’un sousfifre, impose désormais le port du voile islamique, le hijab, aux voyageuses. C’est à travers un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux que ces djihadistes, affiliés à Al Qaïda, ont ordonné aux femmes de ne plus voyager sans le hijab sur l’ensemble du territoire national.

Une injonction qui fait suite à la reprise des activités de la compagnie de Diarra Transport, qu’ils avaient contraint à l’arrêt début septembre, en raison de son supposé soutien à l’armée malienne.

Une injonction qui rappelle également les mesures prises lors de la prise de Tombouctou par les djihadistes, en 2012. Les femmes sont aussi obligées de porter le hijab lorsqu’elles empruntent les autres moyens de transport (véhicules personnels, motos taxis…). Selon un membre du Conseil National de Transition, « les terroristes veulent mettre dans la tête des citoyens, qu’il n’y a plus d’armée et que c’est eux qui contrôlent la situation ». Alors que selon les oulémas du Mali, obliger les femmes qui voyagent de porter le hijab, peu importe leur appartenance culturelle ou religieuse, n’est pas une recommandation de l’islam, le prophète Muhammad n’ayant pas obligé les femmes à porter le voile. Tout cela n’a rien à voir avec l’islam. La preuve est que depuis début septembre, ces pseudo-djihadistes incendient régulièrement des camions citernes remplis d’essence, procèdent à des tueries ou encore à des enlèvements de chauffeurs sur une grande partie du territoire national. Des pratiques qui portent atteinte aux droits économiques et sociaux des citoyens. Ce qui a amené la CNDH à condamner ces pratiques et à appeler les autorités de la Transition à leur responsabilité face à ces violations. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) se dit en effet très préoccupée par des atteintes aux droits économiques et sociaux résultant des difficultés liées à l’approvisionnement en carburant dans les centres urbains.

Des difficultés qui affectent sérieusement la jouissance de certains droits économiques et sociaux, tels que le droit à l’alimentation (en particulier l’accès aux denrées alimentaires de première nécessité), le droit au travail.

Face à cette situation et sur le fondement, notamment de la Constitution du 22 juillet 2023, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, l’Institution nationale des droits de l’Homme : – rappelle à l’Etat sa responsabilité première de protéger les droits économiques et sociaux ; – invite les autorités à tout entreprendre pour faire cesser les exactions portant atteintes à la liberté d’aller et venir et aux droits de propriété sur les axes routiers ; – appelle les autorités à prendre des mesures idoines pour accompagner les personnes morales et physiques directement touchées par cette crise d’approvisionnement de carburants.

La CNDH réitère enfin son soutien aux Forces Armées Maliennes (FAMa) dans la lutte contre les groupes terroristes dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, convaincue que la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée, nul n’étant à l’abri de la violation de ses droits ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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