CESSATION DE L’EXPLOITATION DE LA MINE D’OR D’INTAHAKA : UNE FORTE DÉLÉGATION DE L’OPÉRATION DOUGOUKOLOKO SUR LE TERRAIN POUR CONSTATER L’APPLICATION DE LA MISE EN GARDE ADRESSÉE AUX EXPLOITANTS ILLÉGAUX
Le commandant du théâtre Est de l’opération Dougoukoloko, le général de brigade Mamadou Massaoulé Samaké, a ordonné aux exploitants anarchiques de la mine d’or de la Commune rurale de N’Tahaka, région de Gao, de quitter immédiatement les lieux.
C’est à la faveur d’un point de presse tenu le vendredi 17 octobre 2025 que l’officier supérieur a lancé cet ultimatum. Une mission de l’opération s’est ensuite rendue sur place pour échanger avec la population et constater l’application de cette décision. Selon les informations recueillies, une semaine après la mise en garde adressée aux exploitants illégaux, plusieurs d’entre eux ont commencé à quitter la zone. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des files de véhicules transportant des centaines de personnes et leurs effets personnels. La cessation immédiate de l’exploitation de la mine de N’Tahaka s’inscrit dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble des sites d’orpaillage.
Le général Samaké a précisé que cette opération de déguerpissement découle du décret adopté en Conseil des ministres le 24 août 2024, attribuant un permis de recherche d’or à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minières du Mali (SOREM-MALI-SA) sur une superficie de 97,41 km² à N’Tahaka, dans le cercle de N’Intillit.
Agissant sur instructions fermes des plus hautes autorités du pays et dans le cadre des missions régaliennes des Forces Armées Maliennes (FAMa), les unités du théâtre Est ont pris leurs responsabilités afin de mettre un terme à un désordre qui durait depuis près d’une décennie. Avant l’entrée en vigueur de la mesure, plusieurs communiqués radios ont été diffusés sur les antennes régionales, dans les principales langues locales, demandant l’arrêt immédiat de toute activité d’exploitation sur les sites concernés, et ce, dans un délai imparti. Ces sites d’orpaillage, livrés à une totale anarchie, étaient devenus des zones de non-droit, souvent exploitées par des individus venus de l’extérieur et servant de sources de financement pour les groupes armés terroristes opérant dans la région. Ainsi, la restauration de l’autorité de l’État apparaît comme un acte régalien majeur, essentiel non seulement pour le contrôle et la protection des ressources nationales, mais aussi comme une stratégie déterminante dans la lutte contre le terrorisme.
Passé le délai imparti, les contrevenants s’exposent à des poursuites judiciaires et à des sanctions prévues par la législation en vigueur. Conscients de la fermeté de la mesure, les exploitants illégaux ont commencé à plier bagage pour éviter tout affrontement avec les autorités. ■
YOUSSOUF KONATE
