RÉUNION DU COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DE GESTION DES CRISES AUTOUR DE L’APPROVISIONNEMENT EN CARBURANT : LE RAVITAILLEMENT DE SÉGOU ET MOPTI EN LIGNE DE MIRE !

Le Comité Interministériel de Gestion de Crises et Catastrophes (CIGCC) s’est réuni hier mardi 21 octobre 2025, sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga. La réunion a statué sur le suivi des axes stratégiques du plan d’action relatif à la gestion de la crise en hydrocarbures, principalement sur le dispositif de traçage des véhicules.

Des mesures fortes et urgentes ont également été prises pour le ravitaillement en hydrocarbures de Ségou et Mopti, deux régions fortement touchées par la crise. Il s’agissait aussi, au cours de cette réunion du Comité Interministériel de Gestion de Crises et Catastrophes, de voir comment garantir un schéma de dispatching coordonné des camions par zone, dans les régions, à Bamako et par stations-service. Un suivi minutieux de la mise en œuvre du dispositif est aussi prévu. Des mesures fortes et urgentes ont été prises pour le ravitaillement en hydrocarbures des régions de Ségou et Mopti. Une bonne nouvelle alors pour la jeunesse de Ségou qui interpellait il y a quelques jours, sur la nécessité de ravitaillement de la région en carburant face à la cessation de la quasi-totalité des activités presque tous les domaines et secteurs.

Les Présidents des Conseils Communaux de Jeunesse de Ségou, Pélengana, Sebougou et Sakoïba se sont exprimés le week-end face à la pénurie de carburant qui touche la région. Occasion pour eux de lancer un appel à la solidarité, à la responsabilité collective et à une implication accrue des autorités pour trouver des solutions durables à cette situation qui impacte fortement la population et les activités économiques locales.

« Nous demandons urgemment que Ségou soit ravitaillé en carburant, car il y a une pénurie totale et tous les secteurs sont touchés, y compris les hôpitaux, où des docteurs et infirmiers n’arrivent pas à se déplacer vers les hôpitaux. Toutes les activités sont arrêtées (les entreprises privées, la COMATEX…). Les cultivateurs qui n’arrivent pas à travailler également. Nous demandons que les autorités jouent leurs rôles rapidement », lançaient-ils aux autorités de la Transition. Face à la rareté persistante du carburant qui perturbe gravement les activités quotidiennes, notamment les déplacements des enseignants, des élèves, des étudiants et des parents d’élèves, d’aucuns ont même suggéré aux autorités administratives et politiques de la région de prendre la décision courageuse de suspendre temporairement des cours à tous les niveaux d’enseignement pour une semaine, le temps que la situation s’améliore. Une décision qui aurait le mérite, selon eux, de préserver la sécurité des élèves, des étudiants, tout en réduisant les risques liés aux déplacements et en limitant les désagréments causés par cette crise sans précédent. Signalons enfin que le Comité Interministériel de Gestion de Crises et Catastrophes prévoit de se réunir encore aujourd’hui, mercredi 22 octobre 2025, et toujours dans le cadre de la recherche de solution à la crise ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA