LES ENSEIGNANTS DE GAO MAINTIENNENT LA PRESSION SUR LES AUTORITÉS : LE MOT D’ORDRE DE GRÈVE DES SYNDICATS DE L’ÉDUCATION RECONDUIT POUR 120 HEURES

 LES ENSEIGNANTS DE GAO MAINTIENNENT LA PRESSION SUR LES AUTORITÉS : LE MOT D’ORDRE DE GRÈVE DES SYNDICATS DE L’ÉDUCATION RECONDUIT POUR 120 HEURES

La coordination des syndicats de l’éducation de la région de Gao a décidé de maintenir la pression sur les autorités compétentes face à l’absence de progrès dans le traitement de leurs doléances. Le mot d’ordre de grève de 72 heures, lancé le mercredi 1er octobre, est reconduit pour une période de 120 heures, allant du lundi 6 au vendredi 10 octobre 2025.

Cette décision fait suite à une Assemblée générale tenue le dimanche 5 octobre à la Bourse du travail de Gao par la coordination regroupant le SYNEFCT, le SNEC, le COSES, le SYPESCO et le SYNESEC. L’objectif est de continuer à exercer une pression sur les autorités. La grève est d’ores et déjà déclarée reconductible si aucune « avancée significative » n’est constatée au terme de cette nouvelle période concernant la résolution des préoccupations soulevées par le personnel enseignant. La coordination a tenu à informer l’opinion publique et l’ensemble de ses adhérents de cette décision, les invitant à un respect « scrupuleux » de l’arrêt de travail sur tout le territoire régional. Dans son communiqué, elle a lancé un appel à l’unité, à la solidarité et à la détermination de ses militants.

L’objectif affiché reste clair : « défendre les droits légitimes du personnel enseignant et préserver la dignité du corps éducatif ».

Ce mouvement social, qui intervient dans un contexte déjà tendu, pourrait fortement perturber le fonctionnement des établissements scolaires de Gao dès cette semaine. Tous les regards sont désormais tournés vers les autorités, dans l’attente d’une initiative concrète capable de débloquer la situation et d’éviter une nouvelle prolongation de la grève. Pour rappel, la coordination des syndicats exprime sa profonde préoccupation face à l’état actuel du système éducatif dans la région. Les principaux points de discorde concernent : le dysfonctionnement persistant du Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH), la suspension des salaires d’enseignants affectés par l’insécurité, et l’absence de réponses aux questions des enseignants sur les listes de département et le dénouement du dossier final SIGRH, révélant un manque de communication et de suivi des autorités.

Les syndicats signataires, à savoir le SYNEFCT, le SNEC, le SYPESCO, le COSES et le SYNESEC, appellent le gouverneur à prendre en compte leurs doléances pour désamorcer la crise avant la mise en œuvre de l’arrêt de travail.

La communauté éducative et les parents d’élèves restent vigilants, tandis que la pression s’accentue sur les autorités régionales et nationales pour trouver une solution rapide et durable aux revendications des travailleurs de l’éducation. ■

YOUSSOUF KONATE

Sarah TRAORE

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