« IL EST TEMPS DE CESSER LES PROVOCATIONS ET LES HOSTILITÉS ET PRIVILÉGIER LE DIALOGUE » : SI LE GOUVERNEMENT POUVAIT S’INSPIRER DE CES PROPOS DU GÉNÉRAL MALICK DIAW !

Le Président du CNT, le Général de Corps d’Armée Malick Diaw a procédé, le lundi dernier, à l’ouverture officielle de la session ordinaire d’octobre 2025 de l’institution au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).

L’ouverture de cette session dite budgétaire, essentiellement consacrée à la présentation et à l’examen du projet de loi de finances 2026, a aussi été l’occasion d’aborder certains sujets préoccupants de l’heure, notamment la multiplication des zones de conflit, à laquelle il estime qu’ « il est temps de cesser les provocations et les hostilités et de privilégier le dialogue ». Si notre gouvernement pouvait s’en inspirer ! En effet, en évoquant la situation, le Général de Corps d’Armée Malick Diaw a fait sienne la sagesse qui enseigne que quand : « la case du voisin brûle, il faut être le premier à éteindre le feu au lieu de l’attiser », et cela pour dire que le terrorisme n’a pas de frontières. Occasion pour lui de féliciter les trois chefs d’État de l’AE, notamment le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général d’Armée Assimi Goïta et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, pour leur leadership éclairé et leur courage légendaire. « Aujourd’hui, nos Etats sont confrontés aux mêmes défis globaux et c’est ensemble en conjuguant nos efforts et nos ressources et en renforçant nos relations inter parlementaires que nous parviendrons à les combattre efficacement. A ceux qui soutiennent et appuient le terrorisme, le Conseil National de Transition leur demande, à défaut d’être des patriotes, d’avoir au moins une certaine ouverture d’esprit. Aujourd’hui, le monde entier est bouleversé par plusieurs zones de conflit. Il est temps de cesser les provocations et les hostilités et privilégier le dialogue », a-t-il conseillé.
Il n’a cependant pas oublié d’exprimer son soutien et celui de l’institution qu’il dirige à nos Forces de Défense et de Sécurité et aux forces unifiées de l’Alliance des Etats du Sahel dans cette guerre qui nous a été imposée sous le fallacieux prétexte de la religion.
« A moins d’être des «marionnettes » en quête d’une cause utopique, ces illuminés doivent savoir que les peuples du Sahel n’accepteront jamais un diktat », a-t-il ajouté. Quant à ceux qui veulent asphyxier le Mali économiquement et financièrement en s’attaquant aux camions de transports, aux citernes, il a opposé la résilience et le patriotisme des Maliens. On retient un mot clé de ces propos, notamment le dialogue, qui s’impose aujourd’hui comme un passage obligé dans le contexte qui est le nôtre.
Et notre option de dialogue ici va au-delà des seuls groupes armés qui sévissent au Mali, car il s’agit d’un appel au rassemblement national de toutes les forces vives de notre pays, y compris ceux là qu’on appelle les « détenus politiques » et tous nos compatriotes en exil. Il faut aujourd’hui un sursaut national et trouver un mécanisme, quel qu’il soit, pour sauver notre bien commun, le Mali! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA