DÉPLACEMENT MASSIF DES RÉFUGIÉS BURKINABÈS DANS LA RÉGION DE BANDIAGARA : PLUS DE 200 FAMILLES ACCUEILLIES SUR UN NOUVEAU SITE À KORO

Depuis le mois d’août dernier, des milliers de réfugiés venus du Burkina Faso ont trouvé refuge dans la ville de Koro, dans la région de Bandiagara, en raison des conflits et de l’instabilité dans leur zone d’origine.
Plus de deux cents familles ont été accueillies sur un nouveau site d’accueil après plusieurs semaines d’attente et de déplacements. L’arrivée de ces réfugiés est bouleversante : ces familles ont tout perdu et ont aujourd’hui un besoin urgent de sécurité, de soutien humanitaire et de compassion collective. Le site aménagé par la Commission nationale chargée des réfugiés se veut un espace de répit pour ces populations contraintes de fuir les attaques terroristes. Mais selon des sources locales, sur ce nouveau site, l’espoir côtoie encore la précarité.
Les tentes, dressées à la hâte, abritent des familles nombreuses, souvent sans accès à l’eau potable ni à des soins de santé.
Sans un soutien immédiat, ces milliers de réfugiés — principalement des femmes et des enfants, déjà très vulnérables — risquent de sombrer dans une détresse encore plus grave. Les infrastructures locales, déjà limitées, peinent à répondre aux besoins croissants, aggravant les problèmes de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Les organisations humanitaires s’efforcent de mobiliser des ressources et de coordonner l’aide. « C’est un endroit qu’on n’a jamais vu. Nous sommes nouveaux ici. Quand on tombe malade, il n’y a pas de dispensaire pour se soigner. Pour la nourriture, il n’y en a pas assez. Et tout le monde n’a pas encore reçu de tente », témoigne un réfugié burkinabé. Ces familles ont tout laissé derrière elles pour trouver refuge à Koro. Beaucoup ont traversé la frontière à pied, avec seulement quelques affaires.
Leur seule attente est de vivre en sécurité et de bénéficier d’un minimum de confort pour reconstruire leur quotidien.
Les autorités et les partenaires humanitaires multiplient les efforts, mais les besoins restent considérables. Le site manque encore d’infrastructures sanitaires, d’eau potable et de vivres suffisants pour l’ensemble des occupants. Les réfugiés appellent à une solidarité accrue pour améliorer leurs conditions de vie et garantir leur dignité. À noter que plus de 51 000 réfugiés burkinabés trouvent actuellement refuge à Koro. Selon l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), 20 238 d’entre eux ont déjà été enregistrés et documentés entre août et septembre 2025.
Derrière ces chiffres se trouvent des femmes, des enfants et des vies entières en quête d’espoir. ■
YOUSSOUF KONATE