TERRORISME : LA SÉRIE NOIRE SE POURSUIT SUR L’AXE DE SÉGOU:DEUX PRESTATAIRES DE L’OFFICE DU NIGER ENLEVÉS PAR DES INDIVIDUS ARMÉS NON IDENTIFIÉS

Les forces du mal imposent désormais leur loi sur les axes routiers du pays. Après les attaques de transporteurs sur la route Bamako–Dakar via Kayes, ce sont désormais les voyageurs de l’axe Bamako–Ségou qui subissent les assauts répétés des groupes armés terroristes.
En l’espace d’une semaine, plusieurs usagers ont payé un lourd tribut, avec des enlèvements et l’assassinat lâche et barbare d’un leader religieux, ancien député de Ségou. Le vendredi dernier, jour de l’enlèvement du président du Conseil régional de Ségou et de son chauffeur, une source a également signalé le kidnapping de deux agents travaillant pour le compte du projet Ndébougou 4, prestataires à l’Office du Niger. Ces personnes demeurent introuvables et leur rapt n’a, pour l’instant, pas été revendiqué. L’axe Bamako–Ségou connaît une recrudescence inquiétante de la violence, marquée par de multiples attaques terroristes.
L’ancien député, également président d’une fondation reconnue pour ses actions philanthropiques, a été froidement abattu par des hommes armés qui ont criblé de balles le véhicule à bord duquel il se rendait à Ségou.
Quelques heures après ce crime odieux, les populations ont appris l’enlèvement du président du Conseil régional de Ségou sur le même tronçon. Le calvaire des voyageurs ne s’arrête pas là : d’autres sources évoquent l’enlèvement de deux agents d’un projet opérant pour l’Office du Niger. Les ravisseurs les auraient conduits vers une destination inconnue, et leur véhicule reste également introuvable. La région de Ségou est devenue un véritable sanctuaire pour les groupes armés terroristes. Autrefois concentrées dans les cercles de Niono, Macina et San, leurs actions s’étendent désormais vers les localités situées entre Bamako et Ségou. Des attaques sont fréquemment signalées sur cet axe stratégique reliant la capitale à la cité des Balanzans.
Des sources locales font aussi état d’une forte présence de terroristes dans plusieurs communes de la région de Dioïla, voisine de celle de Ségou.
Par ailleurs, d’autres informations font état de l’enlèvement d’enseignants entre Mopti et Niafounké. Ces derniers, qui se rendaient à leur poste à bord d’une pirogue, ont été capturés par des individus armés. Leurs ravisseurs n’ont, eux non plus, revendiqué l’acte. Face à cette montée de la terreur, les Forces armées maliennes (FAMa) poursuivent leurs opérations militaires dans la région de Ségou. Sur la base de renseignements recueillis lors de missions de reconnaissance, elles ont neutralisé plusieurs terroristes et récupéré du matériel logistique appartenant aux forces du mal. ■
LAYA DIARRA