SURCHARGE SUR LE CARBURANT À BAMAKO : PLUSIEURS STATIONS-SERVICES FERMÉES POUR NON-RESPECT DU PRIX PLAFOND FIXÉ PAR L’ÉTAT

En dépit des moyens colossaux déployés par les autorités de la transition pour assurer l’approvisionnement en hydrocarbures, et malgré les explications fournies par le PDG de l’Office malien des produits pétroliers, certains acteurs continuent d’augmenter le prix plafond à la pompe.
En réaction à ce comportement, les autorités sont passées à la vitesse supérieure par l’intermédiaire de la Direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako. Dans le cadre de sa mission de surveillance et de contrôle du marché, le service a procédé à la fermeture de certaines stations-service pour non-respect du prix fixé. Au lieu de 775 francs CFA le litre, certaines stations vendaient le carburant à 825 francs CFA, en contradiction avec les décisions des autorités, soucieuses de protéger la population après les actes de sabotage sur des citernes d’approvisionnement. Selon les agents de la direction régionale du commerce, certains opérateurs profitent de la situation récente pour vendre le carburant à un prix plus élevé, ignorant les efforts déployés par les autorités.
Avec cette mesure de fermeture, la direction régionale du commerce, en véritable sentinelle du marché, affirme avoir rempli son rôle en protégeant les consommateurs.
Dans un entretien accordé à une équipe de l’ORTM, Fousseyni Bamba, Directeur de la DGCC du District de Bamako, a expliqué un cas précis : « Sur le terrain, nous avons constaté qu’une station affichait un prix de vente de 825 francs le litre, alors que le prix plafond fixé par l’État est de 775 francs. Cette pratique sera sévèrement sanctionnée. Tous les opérateurs qui se livreront à de telles infractions feront l’objet de sanctions strictes. Nous ne pouvons pas comprendre que certains cherchent à profiter de la situation alors que les plus hautes autorités s’efforcent d’assurer un approvisionnement correct du marché. ».
Il a demandé avec insistance aux consommateurs de contrôler les prix à chaque passage dans les stations et de signaler toute augmentation dépassant le prix plafond aux équipes techniques.
Le responsable de la DGCC a souligné que la majorité des opérateurs fait déjà le maximum pour approvisionner le marché conformément au prix fixé par l’État et les a exhortés à poursuivre dans cette dynamique. Cette décision de fermeture de stations à Bamako envoie un message clair aux opérateurs pétroliers maliens, rappelant que toute tentative de profiter de la situation sera sanctionnée. ■
LAYA DIARRA