DIFFUSION DES DONNÉES STATISTIQUES : L’INSTAT OUTILLE LES JOURNALISTES POUR MIEUX CONNAÎTRE LES ENJEUX ET DÉFIS

En vue de contribuer à renforcer le partenariat entre l’INSTAT et les organisations de la presse, et de développer la compréhension des journalistes sur les concepts statistiques clés ainsi que l’utilité des statistiques officielles, la salle de conférence du mémorial Modibo Keita a abrité, en fin de semaine dernière, une série de sessions d’information et de sensibilisation des utilisateurs de données statistiques, connue sous le nom de « Café statistique ».
L’événement était présidé par le Directeur général adjoint de l’INSTAT, Dr Issa Bouaré, qui avait à ses côtés la présidente du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEM), Fanta Diakité. Il a enregistré la présence des représentants d’autres corporations de journalistes. Les données statistiques sont utilisées dans de nombreux domaines pour comprendre, analyser et prendre des décisions éclairées. Elles permettent de résumer des informations complexes, d’identifier des tendances, de faire des prédictions et d’évaluer des résultats. Dans son allocution, le Directeur général adjoint de l’INSTAT, Dr Issa Bouaré, a rappelé que l’objectif principal des Cafés statistiques est de créer un cadre d’échange entre les producteurs et les utilisateurs de statistiques, pour une meilleure compréhension de l’intérêt de la statistique dans le processus de développement du pays. Ils constituent des occasions de large diffusion des données et d’un usage plus judicieux des informations statistiques. Il s’agit, plus spécifiquement, de donner de la visibilité aux outils et canaux de diffusion de l’INSTAT, de créer un lien de confiance entre l’INSTAT et le groupe de journalistes afin d’améliorer la diffusion des statistiques auprès du grand public, de comprendre les besoins des journalistes dans le domaine de la statistique et de déterminer la meilleure façon de communiquer avec eux, ainsi que d’expliquer aux journalistes les modalités et les canaux d’accès aux données du RGPH5.
Ensuite, il a précisé que cette initiative des Cafés statistiques s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de communication et de visibilité des actions de l’INSTAT.
Ce cadre d’échange, qui regroupe les acteurs des médias, est le premier d’une série qui concernera également les chercheurs, les structures nationales et déconcentrées de l’État, les collectivités territoriales, les organisations internationales et régionales, le secteur privé, la société civile et même les étudiants. Les données statistiques acquièrent toute leur pertinence si elles sont utilisées pour la prise de décision, afin d’améliorer les conditions de vie des populations par la mise en place de politiques et de programmes de développement. Pour ce faire, il faut accorder une attention et une importance particulières à leur diffusion, en utilisant des techniques et des outils appropriés selon les cibles visées. En effet, une bonne diffusion des données statistiques dans les médias influence positivement les décisions des autorités et contribue à une sensibilisation de masse sur les enjeux et les opportunités à saisir à travers la publication des chiffres.
C’est le cas, par exemple, de l’utilisation des données statistiques dans les reportages de presse, qui touchent des millions d’individus sur des problématiques telles que la santé, l’éducation ou l’emploi.
Quant à la présidente du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEM), Fanta Diakité, elle a déclaré que l’efficacité de la communication est une question cruciale pour l’avenir des statistiques publiques, à l’heure où la concurrence avec d’autres sources d’information continue de s’intensifier. Les formations et le renforcement des capacités doivent être mis en place, en particulier à travers de telles initiatives, qu’elle salue et encourage vivement. Du point de vue de Fanta Diakité, elles permettront de renforcer la culture statistique au sein des médias publics et privés, mais aussi parmi les populations. ■
LAYA DIARRA