JOURNÉE DÉCISIVE POUR LE PROCÈS DE L’ACHAT DE L’AVION PRÉSIDENTIEL ET DES ÉQUIPEMENTS MILITAIRES : OUMAR TATAM LY ET MADANI TOURÉ SERONT ENFIN ENTENDUS AUJOURD’HUI !

 JOURNÉE DÉCISIVE POUR LE PROCÈS DE L’ACHAT DE L’AVION PRÉSIDENTIEL ET DES ÉQUIPEMENTS MILITAIRES : OUMAR TATAM LY ET MADANI TOURÉ SERONT ENFIN ENTENDUS AUJOURD’HUI !

Le procès de l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires suit son cours normal. L’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly et l’ancien ministre délégué au Budget, Madani Touré, vont comparaître ce jeudi 19 juin 2025, par visioconférence.

Cette comparution à distance de ces deux témoins clés a été contestée par l’accusée principale, Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que par les avocats de la défense. Ils estiment que la présence physique de M. Ly et de M. Touré est cruciale, et qu’ils doivent se présenter, même s’il faut recourir à un mandat d’arrêt international. Toutefois, la Cour en a décidé autrement. À la reprise de l’audience d’hier, la Cour a confirmé que l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly et Madani Touré comparaîtront par visioconférence ce jeudi 19 juin. Entre-temps, le procès s’est poursuivi normalement avec la comparution d’autres témoins, notamment l’ancien directeur des finances et du matériel (DFM) du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel-major à la retraite Amadou Makan Sidibé, le directeur de la DMHTA, Alou Badra Diop, et Seydou Dicko, agent du contrôle financier au ministère de la Défense au moment des faits.

À la barre, l’ancien DFM, Amadou Makan Sidibé, a affirmé ne pas avoir été associé à l’élaboration du contrat d’achat des équipements, mais avoir reçu une copie du contrat.

Il a également précisé ne pas avoir été impliqué dans l’exécution du protocole d’accord. Lors des débats, le ministère public a présenté un document comportant sa signature : un bon de commande sans date, cosigné par lui et le ministre de la Défense, dans le cadre de l’exécution du protocole d’accord. Ce document l’impliquerait dans l’exécution du contrat d’achat. Toutefois, il a déclaré que cette signature ne l’engageait pas, car c’est le ministre qui a signé en premier, avant qu’il ne paraphe à son tour. Par ailleurs, M. Sidibé a souligné que le protocole d’accord signé par le ministre de la Défense n’a pas été exécuté correctement. Selon lui, ce protocole d’un montant de 69 milliards de francs CFA aurait dû passer en Conseil des ministres, compte tenu du seuil financier fixé pour ce département. Pour sa part, Alou Badra Diop, directeur des matériels, des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA), alors sous-directeur des Transports, a apporté des précisions sur le matériel livré. Il a affirmé que 281 véhicules, dont 14 blindés, ont été livrés à la DMHTA, et que certains sont encore en service.

Peu après, l’audience a été suspendue à la suite d’un malaise de Seydou Dicko, contrôleur financier délégué au ministère des Transports et agent du contrôle financier au ministère de la Défense entre mai 2013 et janvier 2017.

Il était observateur auprès de la commission de réception des matériels militaires à Kati. Son rôle consistait à vérifier la quantité et la qualité des équipements livrés, puis à produire un rapport de réception. Il a indiqué que 19 livraisons ont été effectuées, comme l’a confirmé le représentant de la société GUOSTAR, fournisseur du matériel. Lors de l’interrogatoire, la Cour a demandé si M. Dicko, en tant qu’observateur, avait ouvert tous les cartons pour vérifier leur contenu. Il a répondu qu’il procédait à une vérification par échantillonnage. Cette réponse n’a pas convaincu la Cour, qui a insisté pour savoir s’il pouvait ainsi garantir que tous les équipements avaient bien été livrés. En plein procès, M. Dicko a eu un malaise et s’est écroulé à la barre, devant les juges. L’audience a alors été suspendue. Le procès reprendra ce jeudi 19 juin 2025 avec la comparution, par visioconférence, de l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly et de l’ancien ministre délégué au Budget, Madani Touré.

Tout est mis en place pour le bon déroulement de cette visioconférence : haut-parleurs et projecteurs sont installés dans la salle d’audience pour assurer la diffusion des images et du son. ■

YOUSSOUF KONATE

Sarah TRAORE

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