PLAIDOYER DE YACOUBA KATILÉ À L’OUVERTURE DE LA 8ÈME SESSION ORDINAIRE DE LA 6ÈME MANDATURE DU CESEC : « NOTRE INSTITUTION ATTEND L’ADOPTION DE LA LOI ORGANIQUE FIXANT SON ORGANISATION, SES ATTRIBUTIONS ET SON FONCTIONNEMENT»

Le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Yacouba Katilé, a procédé à l’ouverture officielle des travaux de la 8ᵉ session ordinaire de la 6ᵉ mandature de l’institution, hier lundi 2 juin 2025.
La rencontre, qui se tient au siège de l’institution à Koulouba, a enregistré la présence des chefs d’institutions, des Autorités administratives indépendantes, des présidents des chambres consulaires et de plusieurs autres invités. Cette session, qui s’étend sur deux semaines, constitue une occasion pour les conseillers de la République de finaliser et adopter le rapport annuel 2025 des attentes, besoins et problèmes de la société, avec des orientations et des propositions. Un seul discours a été prononcé à cette occasion : celui du président de l’institution, Monsieur Yacouba Katilé. Cette session ordinaire du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), selon le président Katilé, s’ouvre dans un contexte national marqué par des événements majeurs pour la vie de la Nation, au premier rang desquels il a cité la présentation du Plan d’Actions Gouvernementales (PAG) 2025- 2026 par le Premier ministre, chef du gouvernement, et son adoption par le Conseil national de transition le 19 mai 2025.

Il s’agit là, dira le président Katilé, d’un acte fort, un exercice à la fois républicain et structurant, qui représente une avancée décisive dans la conduite de la transition. Ce plan, selon les propos du président du Conseil économique, fixe le cap des priorités nationales, en mettant en lumière les axes stratégiques essentiels pour le redressement du pays. À cet effet, le président Yacouba Katilé a cité un ancien président de la République qui disait : « La transition n’a pas vocation à résoudre tous les problèmes du Mali. » Le président s’explique : « Au Conseil économique, social, environnemental et culturel, nous souscrivons pleinement aux huit axes du PAG 2025- 2026, car ils sont en parfaite adéquation avec les attentes et les aspirations collectées auprès des populations sur le terrain, grâce à nos mécanismes de veille et d’écoute citoyenne », a déclaré le président de l’institution. Selon lui, les recommandations issues des précédents rapports annuels confirment cette cohérence stratégique, et renforcent la conviction que les institutions doivent rester à l’écoute permanente du peuple. Le président du CESEC, qui salue l’engagement constant du gouvernement pour le bon fonctionnement de leur institution, a tenu également à exprimer une attente majeure du Conseil. Selon lui, depuis la promulgation de la nouvelle Constitution, son institution attend, avec une grande espérance, l’adoption de la loi organique fixant son organisation, ses attributions et son fonctionnement. Il s’agit là, selon lui, d’un levier fondamental pour une harmonisation des actions avec les nouvelles dispositions constitutionnelles, et pour garantir la pleine effectivité du rôle du CESEC en tant qu’organe de veille stratégique, de dialogue et de proposition au service de la République.
Le président Katilé s’est montré optimiste, avec la confiance que, sous le leadership du Premier ministre, cette réforme verra bientôt le jour. Les travaux de la 8ᵉ session ordinaire, qui ont débuté hier, seront entièrement consacrés à la finalisation et à l’adoption du rapport annuel 2025, conformément à l’article 165 de la Constitution.
Durant les quinze jours que dure la session, les conseillers de la République et les membres associés examineront, analyseront et synthétiseront les préoccupations, attentes et propositions recueillies auprès des Maliens vivant dans les 19 régions administratives du pays, dans les six communes du district de Bamako, ainsi que dans la diaspora malienne, notamment aux Émirats arabes unis, en Arabie Saoudite, au Cameroun et au Congo-Brazzaville. Le président du CESEC a tenu, une fois de plus, à saluer les plus hautes autorités de la Transition pour leur soutien constant, qui a permis le bon déroulement des missions de son institution à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Ces remerciements vont à l’endroit des collectivités territoriales, des missions diplomatiques et consulaires, des légitimités traditionnelles et religieuses, ainsi que de tous les partenaires techniques et logistiques ayant contribué à la réussite de cette démarche inclusive. ■
LAYA DIARRA