ÉDUCATION NATIONALE : UN ENSEIGNANT ÉCHAPPE DE JUSTESSE À UN ASSASSINAT À SALAMALÉ, CERCLE DE KANGABA

Un enseignant en service au village de Salamalé, dans le cercle de Kangaba, a été violemment agressé par un villageois dans la cour de l’école. Il a échappé de justesse à la mort. L’agression a eu le 16 Mai dernier.
En réaction, la victime, M. Djetougou Coulibaly un enseignant chargé des cours de Français, a porté une plainte contre son agresseur à la gendarmerie pour ‘‘agression et injure grossière’’. En effet, la matinée quand l’enseignant se trouvait à l’intérieur de l’établissement scolaire avec sa classe, il a été pris à partie par un homme âgé d’une trentaine d’année avec un couteau. L’agresseur lui a tenu face à face dans le but d’asséner un coup de couteau au ventre, en lui poursuivant sur une cinquantaine de mètre. Grâce l’intervention de ses collègues venus de Kangaba pour les épreuves sportives du Diplôme d’Etudes Fondamentale, l’enseignant a été sauvé.
Comme l’objectif de l’agresseur n’a pas été atteint, il a ainsi proféré des injures graves et juré de tuer M. Coulibaly.
Face à cette situation, l’enseignant a saisi les syndicats de l’Education (SYNEM, SNEC ET SYNEFCT) qui à leur tour, ont saisi la gendarmerie et une plainte lui a été envoyé le lundi dernier. Les syndicalistes se disent surpris de constater en ce jour encore, le bourreau n’avait pas répondu à la convocation. Aussi, les villageois se sont réuni, afin de trouver une solution à l’amiable. Mais, les enseignants ne comptent pas laisser tomber cette affaire. « Notre camarades est le seul enseignant qui loge dans la cour de l’école. Si nous prenons cette affaire à la légère, notre camarade pourra être victime dans les jours à venir. Nous voulons que la justice soit faite. Si la justice ne tranche pas cette affaire au claire, nous allons prendre notre responsabilité », indiquent les enseignants.

Selon les syndicalistes, quel que soit les circonstances, l’homme devait passer par l’administration scolaire, afin de trouver une solution à ses problèmes. ‘’ Seuls, les assassins agissent de cette manière. S’attaquer un enseignant dans la cour de l’école, est inacceptables’’, ont expliqué les syndicalistes. Ils pensent que l’école est le cœur battant de la République. Elle n’est pas un lieu où il doit y avoir des rixes. Et il est important trouver l’agresseur et le punir. « L’école doit être protégée», ont-ils insisté. ■
YOUSSOUF KONATE