LES ETATS-UNIS EN QUETE « DE COMMERCE, ET NON PAS D’AIDE » POUR UN PARTENARIAT GAGNANT GAGNANT : LA NOUVELLE STRATÉGIE DE L’ADMINISTRATION TRUMP POUR ACCROÎTRE SES INVESTISSEMENTS AVEC L’AFRIQUE

 LES ETATS-UNIS EN QUETE « DE COMMERCE, ET NON PAS D’AIDE » POUR UN PARTENARIAT GAGNANT GAGNANT : LA NOUVELLE STRATÉGIE DE L’ADMINISTRATION TRUMP POUR ACCROÎTRE SES INVESTISSEMENTS AVEC L’AFRIQUE

« L’Afrique est le plus grand marché inexploité du monde », a lancé Troy Fitrell, haut fonctionnaire du Bureau des affaires africaines du Département d’État américain, lors du sommet des entreprises organisé le 14 mai 2025 à Abidjan. En dévoilant la nouvelle stratégie de diplomatie commerciale des États-Unis pour l’Afrique subsaharienne, il a mis en lumière une ambition claire : renforcer les partenariats économiques durables avec le continent, dans une logique de bénéfices partagés.

La présence de M. Fitrell en Côte d’Ivoire, du 12 au 14 mai, à l’occasion du Africa CEO Forum et du sommet organisé par la Chambre de commerce américaine, marque un tournant. « Nous ne voyons plus l’Afrique comme un continent à secourir, mais comme un partenaire commercial compétent », a-t-il insisté. Ce changement de ton, porté par l’administration Trump, entend délaisser les approches centrées sur l’aide au développement au profit d’un modèle fondé sur le commerce, l’investissement privé et la réciprocité. Durant ces rencontres de haut niveau, plusieurs accords ont été signés, d’un montant de plus de 550 millions de dollars (environ 330 milliards CFA). Ils concernent notamment l’énergie, le numérique, les infrastructures, la cybersécurité, ou encore la fabrication de drones civils.

« Commerce, pas assistance », étaient les mots exacts de M. Fitrell. « L’aide implique un donateur et un bénéficiaire, mais le commerce est un échange entre égaux. »

Dans cette logique, les États-Unis promettent de recentrer leurs ressources sur les pays jugés propices aux affaires, là où les entreprises américaines manifestent un intérêt concret, et là où les données économiques indiquent un fort potentiel. Il appartient donc aux autorités maliennes de se positionner pour pourvoir bénéficier le plus possible de cette opportunité de développement économique. Le Mali constitue un atout majeur pour bon nombre de pays, avec la présence de nombreux gisements de métaux tel que l’or ou le lithium, et le secteur minier malien étant déjà sous un contrôle quasi-total du rival financier des États-Unis, la Chine, il est important pour le pays des Yankees d’étendre son influence dans un cadre plus macroéconomique au Mali, à fin de ne pas perdre son influence au profit de la Chine qui investit dans notre pays depuis plusieurs décennies déjà.

Car la nouvelle approche américaine n’est pas uniquement orientée vers la signature de contrats.

Elle vise à « créer des opportunités », à « soutenir l’ingéniosité, l’esprit d’entreprise et le mérite », et à bâtir des relations économiques où les populations, et non seulement les élites, bénéficient des retombées. ■

ABDOURAHMANE TRAORE

Sarah TRAORE

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