DIAFARABE : QUAND L’HORREUR ET LA CONFUSION S’EMMÊLENT : LES AUTORITÉS INTERPELLÉES!

 DIAFARABE : QUAND L’HORREUR ET LA CONFUSION S’EMMÊLENT : LES AUTORITÉS INTERPELLÉES!

La situation reste très confuse à Diafarabé, dans la région de Mopti, depuis l’enlèvement d’une vingtaine d’hommes dans le marché à bétail et amenés à une destination inconnue. La tension est vive depuis dans la localité, au point qu’il urge aujourd’hui que les autorités communiquent sur ce qui se passe réellement, pour ne pas donner l’opportunité aux spéculations de se propager, surtout que les médias occidentaux en font leurs choux gras depuis lundi.

Dans la situation actuelle qui prévaut à Diafarabé, la communication est en effet essentielle, quand on sait que des centaines de villageois, majoritairement des femmes, ont manifesté pour réclamer la libération des personnes enlevées. Des hommes de  » des hommes habillés dans la tenue des militaires maliens ont arrêtés des autochtones le jour de marché (lundi) », selon un élu de la localité de Diafarabé s’exprimant anonymement à l’AFP. « Nous avons marché pour aller devant la mairie de Diafarabé et réclamer la vérité sur le sort de nos parents. Nous voulons savoir la vérité », explique pour sa part un autre participant à la manifestation.

Selon plusieurs témoins, les hommes arrêtés étaient d’ethnie peule, qui est régulièrement la cible d’amalgames l’assimilant aux jihadistes.

Ce que confirme un responsable de Tabital Pulaaku Mali, affirmant avoir recensé 22 personnes enlevées : « Mais d’autres civils enlevés ne sont pas sur cette liste », clame-t-il. Des sources locales contactées par nos soins affirment cependant qu’il faut rester prudent sur les motifs de ces arrestations, des djihadistes ayant eux aussi riposté mardi en arrêtant certains forains pour la plupart originaires d’autres localités du Mali. Serait-ce en riposte aux enlèvement effectuées lundi ? Dans ce cas, quel lien pourrait-il y avoir entre les personnes interpellées et les djihadistes ? Des questions qui font qu’il est essentiel aujourd’hui que les autorités édifient la lanterne des Maliens ! Cela est d’autant plus vrai que nous ne doutons pas du professionnalisme de nos autorités.

Mais il faut avant tout la communication, une communication structurée et maîtrisée dans le temps, ne laissant aucune place aux rumeurs de s’installer ! ■

 MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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