POUR ABANDON DE POSTE SANS AUCUN JUSTIFICATIF : LE SALAIRE DE 151 ENSEIGNANTS DE L’ACADÉMIE D’ENSEIGNEMENT DE MÉNAKA SUSPENDU

 POUR ABANDON DE POSTE SANS AUCUN JUSTIFICATIF : LE SALAIRE DE 151 ENSEIGNANTS DE L’ACADÉMIE D’ENSEIGNEMENT DE MÉNAKA SUSPENDU

Depuis 2012, de nombreux enseignants sont absents dans la région de Ménaka, forçant les écoles à recourir à des volontaires. Après plusieurs rencontres, le Gouverneur avait fixé au 3 mars dernier le délai pour que les enseignants absents regagnent leur poste. Et puisque certains ne l’ont toujours pas fait, le Gouverneur vient de décider de la suspension de leur salaire jusqu’à nouvel ordre ! I ls sont 151 enseignants venant de tous les ordres d’enseignement concernés par cette décision du Gouverneur pour « abandon de poste ». Sauf que les enseignants de Ménaka pensent avoir des arguments à faire valoir pour justifier leur absence. En effet, pour la synergie des syndicats des enseignants à Ménaka, il est injuste de demander seulement aux enseignants de retourner à leur poste alors que plusieurs autres services publics ne sont pas installés dans la région à cause de l’insécurité. I

ls évoquent le cas de certains services dont la présence peut beaucoup aider à ce que les enseignants reviennent, particulièrement les services financiers, le trésor et le budget, car dit-on, les enseignants continuent de souffrir de leur absence.

Pour les syndicats l’absence des enseignants dans la région est loin d’être une volonté d’abandonner. Ils veulent juste que toutes les conditions idoines soient réunies afin de faciliter leur retour dans la sérénité. Mieux encore, ils trouvent qu’un gouverneur ne peut pas s’asseoir et faire un communiqué pour demander aux enseignants de retourner alors qu’il n’y a aucune condition réunie. Cette annonce des autorités scolaires de Ménaka fait suite à une correspondance adressée aux maires par l’académie le 10 février dernier. La lettre parlait des dispositions à prendre par rapport à l’absentéisme des enseignants à Ménaka.

Entre le Gouverneur et les enseignants, qui aura le dernier mot ? ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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