ATTAQUE TERRORISTE CONTRE LE CONVOI DU MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ENTRE NIENA ET SIKASSO : POURQUOI LE SILENCE DU GOUVERNEMENT ?

Le convoi du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma Kansaye, a été ciblé par une attaque terroriste le jeudi 13 février 2025 sur la Route Nationale n°7, entre Nièna et Sikasso. L’information a rapidement inondé les réseaux.
Le convoi aurait été pris d’assaut par des hommes armés au niveau du village de Drabougou, situé à 15 km à l’ouest de Nièna. L’explosion, suivie de tirs nourris, a visé la délégation conduite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, mais un véhicule aurait été endommagé et quatre personnes auraient été blessées, dont une grièvement. Les blessés ont été admis à l’hôpital régional de Sikasso. L’attaque aurait été perpétrée par une quinzaine d’hommes armés circulant à moto. Après leur forfait, les assaillants se sont évanouis dans la nature. La délégation ministérielle s’était rendue à Sikasso pour une mission de suivi de l’opérationnalisation de l’université de Sikasso.
D’ailleurs, des sources indiquent que quelques instants après son arrivée dans la Cité du Kénédougou, le ministre Kansaye, accompagné des autorités régionales, s’est rendu au chevet des blessés pour leur souhaiter un prompt rétablissement.
Cette attaque terroriste contre le convoi ministériel semble passer inaperçue, car jusqu’à preuve du contraire, les autorités de la transition n’ont publié aucun communiqué ni sur l’attaque ni sur la situation du ministre et des membres de sa délégation, laissant ainsi le peuple dans l’incertitude. Pourquoi ce silence de la part du gouvernement ? Cette attaque illustre une fois de plus la recrudescence de l’insécurité dans le sud du pays. En plus du nord et du centre, les groupes armés terroristes viennent de faire une démonstration de force dans le sud en s’attaquant au convoi d’un membre du gouvernement. L’on se demande souvent comment ce genre d’attaque peut se produire dans cette partie du pays. Y a-t-il un problème de renseignement sur le terrain ? Si ce n’est pas le cas, un tel incident aurait pu être évité, car la localité de Nièna est depuis un certain temps un bastion des groupes terroristes.
Il existerait des villages où ils obligent les populations à suivre des prêches, et ces hommes passent parfois dans des villages pour imposer leur loi. Si un tel incident se produit dans cette localité, ce n’est donc pas une surprise. Il appartient aux autorités de prendre le taureau par les cornes. ■
YOUSSOUF KONATE