PAIX ET RÉCONCILIATION NATIONALE AU MALI : OUSMANE ISSOUFI MAÏGA AURA-T-IL LE COURAGE D’ENTRER DANS L’HISTOIRE ?

 PAIX ET RÉCONCILIATION NATIONALE AU MALI : OUSMANE ISSOUFI MAÏGA AURA-T-IL LE COURAGE D’ENTRER DANS L’HISTOIRE ?

L’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga dit « Pinochet, qui a voulu se donner bonne conscience dans les tractations pour la libération des 11 leaders politiques en tant que président de la Commission de rédaction de l’Avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, après le fiasco qui aura été celui du Dialogue inter-maliens, va-t-il enfin se saisir de sa nouvelle mission en tant que Président de Commission de rédaction de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale au Mali pour tenir un langage de vérité avec les autorités de la Transition quant à la nécessité d’un vrai rassemblement des Maliens et de la libération de l’espace civique ?

La phase nationale du Dialogue Inter-maliens, qui était annoncée comme le dernier rempart pour que les Maliens puissent enfin se retrouver, fumer le calumet de la paix, se pardonner pour amorcer ensemble un nouveau tournant historique dans la vie de la nation, n’aura finalement été qu’un rendez-vous, l’initiative ayant été vidée de tout son sens, pour ce qui concerne l’exclusion d’office des groupes armés et l’essentiel des forces vives de la nation, notamment les partis politiques. Qui sommes-nous, que voulons-nous ? La question se pose face au fait que le dialogue tant espéré par les Maliens n’aura finalement été qu’une tribune de plus pour donner un nouveau bail aux autorités de la Transition.

De dialogue inter-maliens, on a plutôt assisté à la mise à l’écart méthodique de la plupart des acteurs clés pour faire place à un cadre de légitimation de la Transition en cours, avec en sus, la sollicitation de grade de Général pour les membres de l’ex-CNSP, dont le Président de la Transition, la prolongation de la Transition de 2 à 5 ans, la candidature de Assimi Goita…

Cet échec du DIM, c’est en partie la faute à Ousmane Issoufi Maiga qui aurait pu, dès le départ, exiger la participation effective de tous les protagonistes de la crise (ex-rébellion, acteurs politiques et ceux de la société civile de tous bords, et même ceux en exil, les leaders communautaires les femmes et les jeunes…). A défaut, il aurait dû, par respect pour le peuple malien, présenter sa démission. En manquant à ce devoir, il a manqué une occasion en or d’entrer dans l’histoire, et les conclusions de son dialogue, du reste contestées par une grande majorité des Maliens, reflètent tout, sauf celles d’un dialogue dédié à la paix et la réconciliation !

Puisque l’occasion lui est encore une fois offerte de se racheter en tant que Président de la Commission de rédaction de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, nous espérons qu’il va tenir un langage de vérité aux autorités de la Transition, quant à la nécessité de rassembler les fils et les filles du Mali, la libération des détenus d’opinion et le retour de tous nos compatriotes forcés à l’exil, afin de faire à l’essentiel : la mobilisation de tous pour une paix véritable, la réconciliation nationale, afin de sauver, dans un élan commun notre patrie en danger ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

Related post

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!