DRAME SUR SITE D’ORPAILLAGE À KANGABA : PLUSIEURS BRAVES DAMES Y PÉRISSENT… PAS UN SEUL MOT DE COMPASSION DU MINISTRE AMADOU KEÏTA !

Le drame s’est produit sur le site minier situé dans la localité de Danga, cercle Kangaba, le mercredi 29 janvier 2025, suite à l’éboulement d’une mine exploitée par une société privée chinoise. Le bilan fourni est macabre, avec 14 corps retrouvés, essentiellement des femmes.

Si le Gouverneur de Koulikoro s’est déplacé pour constater ce qui s’est passé sur place, le ministre des Mines, Amadou Kéita, lui, ne s’est nullement prononcé sur le drame, allez savoir pourquoi ? Ce qui est quand-même trop grave, car ce sont au moins 14 braves dames qui y ont laissé la vie ! Au lendemain du drame, le Gouverneur de la région de Koulikoro, le Colonel Kapory Sanogo, s’est en effet rendu sur les lieux pour constater les faits et rencontrer les responsables de Bagana mining, la société qui exploite le site. Le Gouverneur de la région de Koulikoro qui s’est rendu ce jeudi 30 janvier 2025 sur le site de Bagama mining, lieu du drame a aussi déploré des victimes sans donner un bilan.

Selon lui, les femmes viennent quotidiennement sur le site d’orpaillage autour des excavations à la recherche de l’or.

Le drame serait dû à la force de l’eau, qui aurait entrainé le lâchage d’une des digues encerclant. Une digue située sur le site aurait donc cédé pendant que de nombreuses femmes venues de plusieurs villages voisins travaillaient sous les excavations produites par les pelleteuses. Si des drames similaires sont monnaie courante dans le cercle de Kangaba, où de nombreux sites d’exploitations minières artisanales et mini-industrielles sont présents, le fait que les autorités restent insensibles à ces drames est inquiétant. En janvier 2024, un drame de même type, qui a fait plus 60 morts, avait eu lieu à Kobadani, avec la différence qu’une délégation gouvernementale s’était rendue sur les lieux.

Cet incident s’était produit alors que de nombreux mineurs et autres travailleurs se trouvaient encore sous la mine.

Dans un communiqué du gouvernement, le ministre des Mines invitait les communautés vivant près des sites miniers et les orpailleurs au respect scrupuleux des exigences de sécurité et à travailler dans les seuls périmètres dédiés à l’orpaillage. Qu’est-ce qui explique donc le mutisme du ministre des Mines sur cet incident ? La question est d’autant plus pertinente qu’il incombe à lui et à ses services de faire en sorte qu’on trouve une solution à des drames pareils ! En attendant, les parents et les proches des braves dames décédées arme à la main pleurent leurs morts. ■

MAÏMOUNA DOUMBIA