LE DÉTENU DRAMANE DOUMBIA DIT «DINKORO» EN FUITE : LES CONTOURS D’UNE ÉVASION SPECTACULAIRE !

L’évasion spectaculaire du détenu Dramane Doumbia, alias DINKORO, continue d’alimenter les discussions dans la capitale malienne et ailleurs. Comment ce prisonnier, accusé de charlatanisme, d’arnaque, d’extorsion frauduleuse et d’escroquerie par le biais du système d’information, a-t-il pu échapper à la justice malienne ?

Sur la question, un responsable des gardiens de prison du Mali a bien voulu éclairer l’opinion publique. Il s’agit du président du comité directeur du Syndicat autonome des surveillants de prison. Voici la version des faits du sous-lieutenant Abdoulaye Goïta, contrôleur SPES et président dudit comité : « Bonjour à tous. Je tiens à préciser, à l’attention de l’opinion nationale, des éléments concernant l’évasion du détenu Dramane Doumbia, dit DINKORO. Beaucoup de gens accusent sans chercher à comprendre les circonstances de son évasion. Le nommé DINKORO a été extrait de la maison centrale d’arrêt de Bamako sur ordre d’extraction du juge chargé de son dossier, par deux éléments de la Garde nationale, le mardi 28 janvier 2025, pour recevoir des soins à l’extérieur. Depuis sa sortie de la porte de la MCA, il était sous le contrôle de ces deux éléments de la Garde nationale ainsi que de l’ordonnateur de son extraction. C’est au cours de cette opération qu’il s’est dissimulé pour s’échapper, ce qui constitue une évasion. Les surveillants de prison de la maison centrale d’arrêt de Bamako n’ont aucune responsabilité dans cette situation. La responsabilité incombe au juge et aux deux éléments de la Garde nationale, seuls à connaître les contours de cette évasion », a expliqué le sous-lieutenant Abdoulaye Goïta, contrôleur SPES et président du comité directeur du Syndicat autonome des surveillants de prison.

Rappelons que Dramane Doumbia, alias DINKORO, avait été interpellé le 16 octobre 2022 après plusieurs mois de recherche et de filature, sous la direction du commissaire principal Yaya Niambélé, à la suite de nombreuses plaintes enregistrées au niveau du commissariat de police de Sotuba (ex-16e arrondissement).

Il était incarcéré sous plus de 39 mandats de dépôt et avait été condamné dans plusieurs dossiers.■

LAYA DIARRA